Fini le temps où on ne trouvait pas les produits auxquels on était habitués en voyageant. Il est loin le temps où seuls les produits locaux se trouvaient dans les étales. Aujourd'hui, et grâce à la stratégie de standardisation des goûts, il est désormais possible de retrouver les mêmes produits partout dans le monde. En effet, avec les enseignes internationales et le système de franchise, on peut retrouver les mêmes enseignes partout dans le monde. Ainsi, les produits Coca Cola, Danone, Sunsilk, ou même la Rose Blanche sont présents dans tous les pays, sous un autre nom, certes, avec un autre packaging où encore avec une publicité conforme aux habitudes de consommation et la culture du pays. Toutefois, ça reste plus ou moins les mêmes produits. Outre les marques, les enseignes sont aussi présentes dans plusieurs pays. Ainsi on peut retrouver Bricorama en Arabie Saoudite, à Taïwan ou encore en Grèce par exemple, on ne risque pas d'être dépaysés! C'est le cas aussi pour Carrefour ou Levis. Finalement, partout où l'on bouge, nos références produits nous suivent également. Ainsi la standardisation des produits contribue à une certaine homogénéisation de la consommation. Le consommateur tunisien est-il, cependant, le même que le chinois? Non certainement pas sinon pourquoi les experts en marketing localiserions les produits et pourquoi ferions-ils des campagnes publicitaires culturelles? Cependant, à une plus large échelle, force est de constater que tous les produits se retrouvent un peu partout et que du coup le consommateur ne perd pas ses références. On dit que le consommateur est changeant, certes, mais il n'est pas si variable que cela car lorsqu'on analyse une population migrante, on constate qu'elle se repère majoritairement à sa consommation «habituelle». Ainsi, à travers les produits, le consommateur retrouve ses habitudes mais aussi sa «culture de consommation». Le marketing culturel ne doit-il pas être vu plus comme une référence aux habitudes de consommation qu'à celle du pays d'origine? En effet, un Tunisien peut avoir «l'habitude» de consommer du Pepsi (USA) ou un chinois du l'Oréal (français). Pour conclure cette réflexion, le distributeur conduit-il le consommateur vers la standardisation ou est-ce que le consommateur qui y va par lui-même? C'est ce que Ramadan des années à venir va nous révéler inchallah.