Les pays signataires de la Convention de Kyoto sur les changements climatiques se préparent au grand rendez-vous de Décembre prochain. La 15ème Conférence des Parties signataires à la Convention des Nations Unies sur les Changements Climatiques constitue une étape cruciale pour le futur régime sur ces changements. On sait en effet que les pays développés se sont engagé dans le cadre du protocole de Kyoto en 1997 à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Au cours de l'année 2009, on a assisté à d'intenses débats sur des possibles contributions des divers pays à l'atténuation du phénomène. Il s'agit de renforcer le régime de droit international sur les changements climatiques par l'adoption de la 15ème COP de Coopenhague d'un accord qui aide à relever les défis majeurs auxquels l'humanité doit faire face. Le groupe d'experts a estimé que le réchauffement climatique doit être contenu entre 1,5° C et 2° C. L'ordre du jour de cette 15ème conférence comprend de nombreux enjeux liés à l'atténuation, à l'adaptation, à la mise au point et au transfert de technologies, ainsi qu'au financement. Chacun de ces éléments suscite des positions que la conférence devra examiner dans le but de mettre en évidence la dynamique géopolitique qui caractérise la diplomatre climatique. Les 199 pays qui prendront part aux travaux de cette conférence appartiennent à deux grands groupes, à savoir les pays développés et les pays en développés. Mais ces pays se répartissent en coalitions de négociations, compte-tenu des intérêts de chacun de ces groupes à savoir. - Groupe africain : Composé de 53 états africains, ce groupe revendique essentiellement le renforcement de leurs capacités et du transfert de techonologies G8 et autres économies importantes. Ce groupe comprend d'Allemagne, le Canada, les USA, la France, l'Italie, le Japon, Royaume Uni, Russie et Union Européenne. - Groupe des 77 plus la Chine : Il compte 130 membres. La Tunisie est membre de ce groupe. - Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) : 43 pays à faible élévation côtière ont formé (AOSIS) dans le but de faire valoir leurs préoccupations communes. D'autant qu'ils sont les plus vulnérables aux effets du changement climatique. - Groupe parapluie : Ces pays sont l'Australie, le Canada, l'Islande, la Norvège, la Nouvelle Zélande, la Russie et l'Ukraine. Ce groupe auquel il faut ajouter les USA et le Japon pense à l'instauration d'une bourse mondiale d'échange de quotas d'émission. - Les pays les moins avancés (PMA) : Définis par l'ONU comme étant les pays les moins avances, ces 49 pays sont souvent vulnérables au C.C et ayant un potentiel d'atténuation nettement inférieur à la moyenne des autres pays. Les pays ont des besoins très importants en renforcement des capacités, tant aux niveaux institutionnel que scientifique. - Groupe Intégrité Environnementale : Crée en 2000 sur l'initiative de la Suisse, ce groupe qui comprend tant des pays développés que des pays en développement propose des solutions visant l'amélioration du système mis en place dans le cadre du Protocole de Kyoto. - Autres regroupements de pays : On a assisté à l'apparition d'autres groupes de pays qui estiment pouvoir s'entraider pour défendre des objectifs communs. On cite à cet effet les pays de l'OPEP et le CACAM (pays d'Asie Centrale incluant le Cancase, l'Albanie et la Moldavie). Il faut y ajouter les Etats de la Ligne Arabe et l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie. La Tunisie est membre de ces deux groupes. La présence de ces regroupements, la situation des C.C et leurs impacts sur chacun des pays et les intérêts de chacun de ces regroupements, voire de chacun de leurs membres illustrent les enjeux auxquels la conférence de Coopenhague aura à faire face. La Tunisie qui a toujours accordé une importance capitale aux accords de Kyoto et veillé scrupuleusement à exécuter ses engagements, se prépare activement à la Conférence de Coopenhague. Dans ce cadre, un atelier de formation et de renforcement des capacités a été organisé par le Ministère de l'Environnement et du Développement Durable avec l'appui de la coopération technique allemande, à l'intention des membres de la délégation tunisienne à cette conférence. Il est à rappeler que la délégation comprend une dizaine de cadres représentant les ministères de l'Environnement et du Développement Durable, de l4agriculture et des Ressources Hydrauliques, de l'Industrie et du Transport notamment. Les problèmes les plus cruciaux qui feront l'objet de négociations serrées se rapporteront essentiellement au financement et au transfert de technologies.