COPENHAGUE, 11 déc. 2009 (TAP) - L'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis), directement menacés par la montée des océans, a présenté dans la nuit de jeudi à vendredi son projet d'accord mondial sur le climat avec un objectif clair: limiter la hausse des températures de la planète à + 1,5°. «Les parties doivent être guidées par une vision partagée visant à limiter la température moyenne largement en-dessous de 1,5° par rapport aux niveaux pré-industriels», indique le texte de 18 pages. Pour ce faire, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent commencer à décroître au plus tard en 2015 et devront être réduites de 85 PC d'ici à 2050 par rapport à 1990, souligne l'Aosis qui compte 43 membres, allant de Tuvalu (Pacifique) à la Grenade (Caraïbes). Sur l'architecture de l'accord, les petites îles proposent deux protocoles: le protocole de Kyoto, déjà existant, pour lequel une deuxième période d'engagement serait signé pour la période 2013-2017, et un « protocole de Copenhague », dans lequel les objectifs des pays industrialisés engagés sous Kyoto seraient également inscrits, au côté des objectifs des Etats-Unis, qui n'ont pas ratifié Kyoto. L'alliance, qui représente quelque 40 millions de personnes, rappelle inlassablement qu'une hausse de 2°C de la température de la planète, référence retenue notamment par le G8, aurait «des conséquences dévastatrices» pour les petits Etats qu'elle représente. Au-delà de la montée des eaux, qui pourrait atteindre un mètre d'ici à la fin du siècle selon nombre d'études, le blanchiment des coraux, réservoirs naturels de poissons, pourrait mettre en péril leur approvisionnement alimentaire.