La production actuelle en aquaculture est d'environ 3.600 tonnes par an, soit moins de 3% de la production halieutique totale. La valeur des exportations du secteur aquacole est de l'ordre de 29 millions de dinars, le secteur offre plus d'un millier de postes d'emplois directs et permanents.
Selon des sources fiables, La Tunisie compte beaucoup sur le développement de sa coopération avec l'Egypte, la Norvège, l'Iran, la Corée, la Chine et le Japon en matière d'échange d'expertises.les perspectives étant d'atteindre une production aquacole de 15.000 tonnes d'ici 2016 ,il s'agit également d'optimiser le rendement de la filière aquacole, d'augmenter sa part dans la production halieutique qui est de l'ordre de 3% actuellement en vue de la ramener à 10% à l'horizon 2016 et par là accroître la valeur de nos exportations à 25 millions de dinars contre 3millions de dinars actuellement. Un objectif très ambitieux et réalisable dans la mesure où l'Etat a mis en œuvre une stratégie visant à développer l'élevage de poissons en mer ouverte et dans des cages flottantes ,diversifier la production en introduisant de nouvelles espèces telles que les crevettes et développer l'aquaculture en eau douce en encourageant les jeunes entrepreneurs diplômés du Supérieur . Le montant de l'investissement alloué à cette stratégie est de l'ordre de 51 Millions de Dinars.
D'après les experts en la matière, la pisciculture constitue comme une solution majeure pour pallier à la rareté des poissons nobles (loup, daurade, mérou..) espèces victimes de la surexploitation et de la dégradation de l'écosystème.
Pour ce faire, l'Etat a institué de substantielles incitations fiscales et financières en faveur de l'investissement dans cette filière. Les mesures prises, à cette fin, consistent essentiellement à faire bénéficier les projets aquacoles des avantages institués dans le code d'incitation aux investissements, d'exonérer les intrants des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée, de mettre à la charge de l'Etat 40% du coût des études Techniques des projets aquacoles, avec un plafond de 40 mille dinars et de promouvoir la station pilote de pisciculture de Boumhel en centre technique sa vocation étant d'assurer l'encadrement, la formation et le recyclage des promoteurs dans le secteur, de mettre à la disposition des professionnels du secteur les résultats des recherches les plus récentes dans le domaine de la maîtrise des nouvelles techniques d'élevage et d'espèces marines. Des projets de partenariat seront également réalisés dans le cadre de ce centre, notamment avec la Corée (conchyliculture) et l'Iran (élevage de crevettes). Il est utile de rappeler que la Tunisie a institué d'importantes incitations en faveur de l'investissement étranger dans les projets aquacoles. Une loi en date de 1997 autorise les partenaires étrangers à détenir jusqu'à 66% du capital de toute joint-venture opérant dans l'élevage des espèces aquatiques à des fins commerciales. Qu'il me soit permis aux termes de cette humble contribution de rendre un hommage à feu Zoubeir Alouini, ancien Directeur de l'Institut Supérieur de Péche et d'Aquaculture de Bizerte, établissement supérieur établi dans le cadre de la coopération tuniso-japonaise) pour sa grande contribution dans la promotion de l'actuel institut et pour ses études de recherche en aquaculture qui font référence, nous avons perdu en sa disparition un expert émérite.