Plus d'efficacité, plus de célérité, plus de sécurité et de sûreté, moins de coûts ; tels sont les finalités des autoroutes de la mer. La Tunisie qui a adopté ce nouveau concept de la politique européenne de voisinage, a entamé un plan d'action dans le but de savoir de manière plus efficiente tant ses exportations que le trafic génère par les entreprises étrangères implantées sur son territoire. Dans ce cadre, la réalisation du Port en eaux profondes à Enfidha en Full Bot, confirmera le choix de l'ouverture de la Tunisie sur l'environnement extérieurs.
Une stratégie portuaire
Déjà, 23 lignes maritimes relient les 7 ports de commerce tunisiens aux principaux ports méditerranéens et européens assurant le transit de 30 millions de tonnes par an confirmant à la Tunisie une place stratégique en tant que centre régional et international de commerce et de service.
Un impact économique
Ainsi la réalisation d'un port en eaux profondes sous forme de concession avec une zone d'activités économiques sur 2.000 ha à Enfidha créera-t-elle une synergie entre port et cette zone afin d'assurer l'intégration des différents modes pour le transport multimodel tout en répondant aux besoins en progression continue du trafic maritime national et drainer une partie du trafic du transbordement estimée à 4,5 millions de TEU aux horizons de 2030 des conteneurs et des marchandises en vrac au Méditerranée et aussi profiter des économies d'échelle par l'exploitation de navires de 80 mille tonnes de port en lourd au lieu de 25 mille tonnes actuellement.
Un méga-port
Sans entrer dans les détails de ce méga-projet («l'Expert» a eu l'exclusivité dans son N° du 1er août 2008 d'en décrire les spécificités), disons que le port en eaux profondes d'Enfidha en «Full Bot» s'étalera sur 1.000 hectares comprenant 3.600 mètres de quais pour les conteneurs, 1.400 m pour le vrac. D'un investissement de 1.400 million d'euros, le premier module du port sera prêt en 2011 et traitera 2,2 millions de conteneurs par an. A l'horizon de 2030, la capacité totale du port sera de 5,6 millions de conteneurs et de 4 millions de marchandises non conteneurisées permettant la création de pas moins de 3.200 nouveaux emplois directs et d'au moins 17.000 autres indirects d'ici 2030. La zone d'activités logistiques de 2.000 hectares attenante au Port d'Enfidha en profitera de cet atout non négligeable.
Intérêt des grandes entreprises internationales
Pour la réalisation de ce méga-projet, 14 entreprises étrangères ont répondu à l'appel public manifestant leurs intérêts afin d'en être les réalisateurs. 8, «seulement», grandes entreprises arabes et occidentales sont encore en course en l'occurrence. Al Mel et Hutchinson (un duo d'entreprises, koweïtienne et chinoise), KEL du Koweït Golfe Trainer des Emirats-Arabes-Unis, Dubaï Port World, APM du Danemark (plus connue sous le nom de Maersk), Tartir du Portugal, Intérim de l'Italie et SNC Lavelin de Canada. On croit savoir que ces entreprises devraient présenter leurs offres financières et techniques au plus tard le 25 décembre 2008. Le choix de l'investisseur final devrait se faire au cours du premier trimestre de 2009 et le projet de construction du Port d'Enfidha devrait démarrer au cours du second semestre de l'année 2009.