Durant les dernières décennies, l'Etat n'a cessé de renforcer les attributs d'une administration moderne qui se démarque des aspects de la bureaucratie pour se fonder sur l'efficacité, la rapidité, la transparence, la crédibilité, la qualité et la souplesse, de manière à conforter le climat de confiance et à développer les canaux de communication entre l'administration et le citoyen. Vis-à-vis de l'importance du rôle vital qu'assume l'administration et de sa contribution aux efforts de développement et à l'amélioration de la compétitivité de l'économie nationale, le souci primordial de l'Etat tunisien est de promouvoir le rôle de l'administration, et ce, par un élan réformateur qui a englobé les aspects législatifs, structurels et organisationnels du travail administratif.
D'ailleurs, le 7 avril 2010, le Chef de l'Etat a décidé la simplification et l'accélération des procédures administratives en vue d'impulser l'investissement et de réduire les procédures. D'autres décisions ont été, également prises à savoir la création des sociétés à responsabilité limitée en une heure dans les guichets uniques de l'API de Tunis, Sousse et Sfax, et en 24 heures dans les autres gouvernorats, à partir du 15 avril. Ainsi, la maison des services administratifs, créée dans ce cadre, vise à simplifier davantage les procédures administratives, à réduire les délais et à rapprocher l'administration de ses usagers. Cette maison contribue à la rationalisation des dépenses en réduisant les frais de création d'administrations indépendantes et en économisant la consommation d'énergie. La création de cette maison figure parmi les objectifs du programme de modernisation de l'administration, dans le cadre du 11ème plan de développement, et vise à se rapprocher des indicateurs enregistrés dans les pays de l'Organisation de la Coopération et du Développement Economique (OCDE), à l'horizon 2030, et à appliquer, de même, les principes de la bonne gouvernance dans les services administratifs publics, de manière à ce que l'administration tunisienne soit en phase avec son époque. D'autres parts, les réformes ont touché la modernisation des mécanismes de gestion administrative, la promotion de la formation continue des ressources humaines de la fonction publique et l'amélioration de la qualité des prestations offertes, à travers le développement de l'administration électronique, le renforcement de la décentralisation administrative, la généralisation de l'installation de l'administration rapide en vue de rapprocher ce service du citoyen et d'ancrer la culture de l'innovation et de la créativité dans le domaine de l'administration ainsi que la formation d'agents de guichets et d'accueil.
Un positionnement honorable pour la Tunisie Tous ces efforts et ces mesures ont permis à la Tunisie d'occuper un rang honorable en matière de bonne gouvernance administrative. De ce fait, la Tunisie a occupé, selon le rapport du Forum mondial de Davos, au titre de l'année 2008, le 2ème rang au plan arabe, après le Bahrein, dans le domaine de l'amélioration du système qualité. La Tunisie a été, de même, classée 14ème dans le domaine de la neutralité de l'administration dans la prise des décisions sur un total de 134 pays en devançant le Japon, la France, la Belgique et l'Italie. D'après le même rapport, la Tunisie a occupé le 16ème rang dans le domaine de la limitation de la complexité des procédures et des règlements, devant le Danemark, le Canada, la France et l'Espagne.
Dans le même ordre d'idées, le 9ème rapport mondial sur les TIC 2009/2010 élaboré par le Forum de Davos, a classé la Tunisie au premier rang, à l'échelle maghrébine et africaine et à la 39ème position mondiale sur un total de 133 pays. Elle a été, aussi, classée 6ème à l'échelle internationale en matière de promotion des TIC.