La Tunisie a obtenu en 2008 un classement honorable en matière de bonne gouvernance, en témoignage de l'efficacité de la politique de modernisation qu'elle a adoptée dans ce secteur, de l'importance des réformes introduites sur l'appareil administratif et des programmes de mise a niveau durant ces deux dernières décennies , ce qui a permis de promouvoir la qualité de son rendement. Conformément au rapport établi par le forum économique de Davos pour l'année 2008, la Tunisie a occupé le deuxième rang au plan arabe, après le Bahreïn, dans le domaine de l'amélioration du système de qualité, le 14e rang dans le domaine « de la neutralité de l'administration dans la prise des décisions » parmi 134 pays à l'instar du Japon, de la France, la Belgique et l'Italie. Selon le même rapport, la Tunisie a occupé le 16e rang dans le domaine de la limitation de la complexité des procédures et des règlements, devançant ainsi le Danemark, le Canada, la France et l'Espagne. A l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la fonction publique, le 23 juin 2008, la Tunisie a obtenu le prix de l'excellence en matière d'innovation dans le domaine de l'administration publique, prix décerné par le comité d'experts de l'administration publique relevant de l'ONU. Créé en 2000, par le Conseil économique et social de l'ONU, ce prix constitue la meilleure distinction octroyée sur le plan international en matière «d'excellence dans le domaine de la gestion des services publics». Il est décerné chaque année aux structures du secteur public dans le monde entier, en reconnaissance aux succès réalisés par les Etats à travers leurs programmes innovants en matière d'administration publique. La Tunisie est parvenue à réaliser ces résultats remarquables à la faveur du cadre législatif et réglementaire mis en place depuis des années, visant à assurer un contrôle de l'action administrative, améliorer les services d'écoute du citoyen à travers la création de la fonction du citoyen superviseur, du médiateur administratif, l'installation des bureaux de relation avec le citoyen au niveau central et régional ainsi que la création d'un centre d'appel à distance et d'un numéro vert pour l'information administrative 18/18. Ces acquis et réalisations enregistrés dans le secteur de l'administration publique sont l'aboutissement logique de la promotion des prestations administratives, notamment, à travers l'institution de la procédure des cahiers de charges, la réduction des délais, la mise sur pied du projet de l'administration électronique ainsi que l'amélioration de la qualité des services rendus, notamment, au niveau de l'accueil. Dans le même souci, la Tunisie a créé des autorités administratives indépendantes à l'instar du comité national de protection des données personnelles et du Conseil du marché financier et entrepris des réformes visant à consolider les législations d'avant-garde, s'agissant notamment de l'adoption de la loi sur les marchés publics, en 2002, de la loi sur la concession et de la loi sur l'incitation de l'initiative économique en 2007 qui viennent couronner les amendements introduits sur les lois portant sur les entreprises, la fiscalité et le système bancaire dans l'objectif de simplifier les procédures ayant trait à l'impulsion de l'initiative privée surtout dans les secteurs prioritaires et porteurs. Le Premier ministère a également effectué des expériences pilotes dans sept services administratifs, ce qui a permis à cinq de ces services d'obtenir le certificat de conformité aux normes internationales en matière de qualité « ISO 9001″, qui s'ajoutent à 30 établissements et organismes publics ayant obtenu ce type de certificats. Ces réalisations reflètent la volonté d'intégrer les organismes publics, dont le nombre s'élève aujourd'hui à 5000, dans un système national de la qualité, marqué par l'efficacité et le coût réduit. Dans ce contexte, une consultation nationale sur la modernisation de la fonction publique a été organisée, dans le but de renforcer le programme de modernisation de l'appareil administratif en consécration des attributs de la qualité, de la célérité, de l'efficience, de la souplesse et de la transparence au sein de l'appareil administratif ainsi que l'adoption de nombreuses mesures destinées à promouvoir l'efficacité du travail administratif à l'instar de la création d'une « cellule de vigilance » chargée du suivi des programmes innovants et de l'évaluation périodique de l'action administrative.