La deuxième partie du colloque de l'AMDRH a porté sur deux thèmes importants à savoir « TIC et les autoroutes de la mobilité virtuelle » et « la mobilité des savoirs, des emplois et des entreprises ». Ces deux séances ont été présidées par MM. Abdessalem Nagazi, président de l'AMDRH, Khaled Triki, Chef d'entreprise, Mansour Hellal, Universitaire à l'ISG- Tunis et Mme Samia Ghazouani-Ziadi, Universitaire à l'Institut Supérieur des Arts de Multimédia. Lors de son intervention intitulée « TIC & Globalisation du marché: Cas du secteur bancaire », M. Khaled Triki a indiqué que le choix des banques doit se porter sur des solutions innovantes utilisant les plates-formes multi-tiers full Internet dans un concept d'architecture de système d'information urbanisé, ce qui permet à la banque d'évoluer le plus rapidement possible vers le self-service bancaire. Cette évolution est due à une vision stratégique, fondée, elle-même, sur une vision et une stratégie organisationnelle orientées client, sur une stratégie applicative et une architecture applicative urbanisée, ainsi que sur une stratégie technologique et une architecture technologique multi-tiers. « La mutation du personnel : entre la sanction disciplinaire et la mobilité professionnelle », tel est le thème de l'intervention de M. Mansour Hellal suite à laquelle, il nous a déclaré que la mobilité est une notion faussement claire parce qu'elle porte deux sens opposés. Si la mobilité est utilisée par l'agent, elle sera purement une mobilité géographique, soit du nord au sud, et si elle est utilisée par l'entreprise, elle enclenchera des sanctions disciplinaires dans le sens inverse, soit du sud au nord. En ce qui concerne la mobilité professionnelle, M. Hellal a ajouté « Si elle est sollicitée par l'agent en terme de promotion, sa logique consiste dans la question suivante : Est-ce que le différentiel mérite le salaire ? Donc, c'est une logique libérale puisqu'elle est appliquée en terme de salaire. » Quelles formes d'interactions entre la mobilité physique et la mobilité virtuelle ? De son coté, Mme. SAMIA Ghazouani Ziadi a défini la notion mobilité par : - La capacité à pouvoir se déplacer physiquement dans l'espace - La circulation de biens, services, capitaux, entreprises, les informations, les technologies - La circulation des individus Or, d'après elle, c'est un sens restrictifde la notion de mobilité car la mobilité permet d'entrer en connexion et en contact avec d'autres gens, d'autres cultures et d'entretenir des relations sociales. Par conséquent, il y a un aspect matériel (et immatériel) de la mobilité mais aussi un aspect relationnel, humain. Par ailleurs, la mobilité n'est pas seulement une notion, mais un phénomène aux dimensions multiples et qui interpelle des notions telles que : l'espace, le temps, le territoire, l'acteur, le choix et les contraintes. C'est aussi un phénomène abordé, étudié à travers plusieurs approches (temporelle, spatiale, territoriale, spatio-temporelle…). Ce sont surtout des approches économiques, logistiques et qui traitant de la mobilité en tant que déplacement et circulation physiques, des biens et des individus, avec les contraintes du temps et de l'espace. D'où, la recherche de moyens permettant, le dépassement de ces contraintes (moyens de transport), en développant de nouvelles modalités de déplacement et de circulation. Par la suite, Mme Ziadi a annoncé que les TIC, les réseaux informatiques sont présentés comme une solution aux contraintes imposées par l'espace et/ou le temps C'est également une solution aux contraintes et aux maux posés par les déplacements, les circulations et les échanges directs et physiques. Les questions qui se posent sont :La mobilité virtuelle, via les réseaux informatiques, peut-elle se substituer à la mobilité physique et la remplacer, comme le préconisent certains? Peut-on remplacer les échanges directs par des échanges à distance? Selon notre interlocuteur, la mobilité virtuelle substitue et remplace la mobilité physique. Ainsi, Les échanges virtuels est une forme de communication équivalente à une communication physique, face-à-face et engendrant les mêmes formes d'interactions. Les caractéristiques d'une communication directe sont différentes de celles d'une communication virtuelle, à distance. Or, lamobilité physique et la mobilité virtuelle ne sont pas des formes d'interactions analogues et substituables, mais différentes et complémentaires. Chaque forme de mobilité possède ses spécificités mais elles ne s'opposent pas. Certes, les réseaux informatiques, le virtuel, la communication à distance présentent des avantages et participent à résoudre, en partie, certains problèmes liés aux contraintes spatio-temporels de la mobilité physique. De ce fait, la mobilité virtuelle ne peut remplacer la mobilité physique des individus puisqu' on est un mouvement, un parcours et un changement…