La Chambre des députés a adopté au cours d'une séance plénière un projet de loi complétant les dispositions de l'article 61bis du Code pénal. Ce projet de loi s'inscrit dans le cadre du renforcement des attributions de la sécurité économique et de la consolidation du dispositif législatif garantissant la protection des acquis nationaux. Un point important à souligner à propos de cette adoption et que d'aucuns ne semblent pas avoir perçu ou feignent de ne pas l'avoir perçu. Ce point réside dans le fait que ce projet de loi vise à combler un vide juridique, le texte actuel de l'article 61bis du Code pénal se limitant à l'incrimination de toute atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat, aux plans militaire et diplomatique. Il n'englobe pas le domaine économique. Or, le domaine économique constitue un secteur vital de la vie du pays et la sécurité économique, un des «attributs de la souveraineté nationale et un garant de son progrès». Ignorer une telle évidence, comme le font entendre certaines voix qui ne sont pas en phase avec la marche de l'avant du pays, serait une grave erreur susceptible d'hypothéquer les formidables avancées accomplies dans tous les domaines. C'est dire donc que ce projet de loi n'est pas le fruit d'une démarche circonstancielle ni conjoncturelle. Elle s'impose comme l'aboutissement ou l'achèvement de la clé de voûte qui soutient le dispositif de notre invulnérabilité. Les atteintes qui pourraient être portées contre ce dispositif risquent d'avoir des effets graves, pour ne pas dire désastreux et irrémédiables pour l'économie d'un pays. Cette planète mondialisée et en même temps réduite à un village enregistre des interférences qu'il est parfois difficile d'enrayer. L'enchevêtrement des politiques économiques et des intérêts engagés font que tout peut être exploité par d'occultes puissances. Dans le roman d'Alexandre Dumas «Le Comte de Monte-Cristo», un bruit avait couru sur une soi-disant victoire de Napoléon à Waterloo. Ce qui a provoqué l'effondrement de la Bourse de Londres. Détail romanesque? Non, mais pure vérité historique!