D'autres, selon certains critères, seront orientés vers une filière inadéquate avec leurs choix. En effet, les études universitaires à l'étranger semblent la meilleure solution pour eux. Les dernières années ont connu une progression rapide au niveau des étudiants qui poursuivent leurs études à l'étranger. Il en est de même pour le nombre de dossiers déposés. Partant de ces données, la Tunisie constitue aujourd'hui un marché très riche pour certaines universités notamment celles européennes à l'instar de l'Allemagne, la Suisse, l'Ukraine, la Bulgarie et l'Espagne qui offrent tant d'avantages pour les étudiants arabes. Citons à titre, d'exemple, la possibilité d'avoir une bourse, une réduction de 50% pour les frais du transport ainsi qu'un diplôme connu à l'échelle européenne (38 pays). Suite à cette évolution constante durant ces dernières années et en vue d'offrir suffisamment d'information aux étudiants concernés, la société « Social Global Services » a organisé un séminaire les 16, 17 et 18 juillet courant à Tunis ayant pour objectif de mettre à la disposition des étudiants les informations nécessaires concernant les procédures d'orientation et de candidature aux universités européennes et américaines. Les pays adhérents sont au nombre de neuf à savoir : l'Allemagne, les USA, la Pologne, l'Espagne, le Canada, la Russie, l'Ukraine, la Roumanie, la Bulgarie et la Suisse. Plusieurs programmes d'échanges existent déjà ce qui permet de faciliter l'élaboration de dossiers, l'obtention de Visas, avoir une idée sur la qualité d'études, les différentes filières, la meilleure université, les conditions d'études, etc… Les frais d'études varient d'un pays à un autre selon l'expérience en la matière, la notoriété et la qualité d'études offertes sachant que certaines nouvelles destinations à l'instar de l'Ukraine ont une haute qualité d'études et avec un coût annuel faible à partir de 3000$. En revanche, le Canada est le pays qui offre les prix des services universitaires les plus élevés (30 mille dinars environ par an). Malgré le coût élevé des études universitaires à l'étranger par rapport à celui pratiqué dans notre pays, ce choix reste une envie universitaire chez une large frange de nos étudiants. De ce fait, on peut s'interroger si les études universitaires à l'étranger sont un privilège ou un abri pour ne pas suivre une filière qui ne répondra pas aux besoins et aux ambitions de l'étudiant. L'obtention d'un diplôme à l'étranger constitue-t-il encore un acquis malgré la progression permanente du système d'enseignement ?