Le niveau des jeunes diplômés en sciences comptables et expertise comptable reste assez théorique et en fait c'est comme si les exercices d'application qui sont présentés à la suite des cours ne sont pas inspirés par la pratique. Tout du moins c'est ce que l'on constate dès qu'ont les placent en situation réelle dans les cabinets d'expertise comptable. Les matières enseignées répondent elles aux besoins de la profession ? Elles sont excellentes mais insuffisantes et doivent répondre aux besoins de la profession qui traite désormais des dossiers avec les entreprises étrangères qui exigent de plus en plus les méthodes internationalement développées (IFRS).
En ce qui concerne le système LMD, que suggériez-vous ? Il est trop tôt pour se prononcer sur l'efficacité du système LMD. Cependant, et bien qu'actuellement la loi régissant la compagnie des comptables de Tunisie ne permet pas aux licenciés d'accéder à la profession comptable (nécessité de changement légal), il est important de substituer l'année qui permettait d'accéder à la maîtrise par une autre année de stage obligatoire de manière à assurer à la profession comptable un tirage vers le haut. En ce qui concerne les commissaires aux comptes de la compagnie, et en supposant que le mastère professionnel soit assez riche dans les matières enseignées, il est peu probable que deux années de stage obligatoires soient suffisantes pour accéder au commissariat aux comptes des entreprises
Que pourriez-vous proposer pour que les mémoires de fin d'études aient un aspect plus pratique que théorique ? Les mémoires de fin d'études doivent être tournés vers la pratique et non vers la théorie et c'est dans ce sens que l'université devrait opter pour un double encadrement ; un enseignant et un professionnel. Dans cette optique, le mémoire devient pour l'étudiant un laissez-passer pour l'emploi.