En effet, les prix à la consommation ont augmenté de seulement 4.6% au cours des 8 premiers mois de l'année. Un niveau qui confirme la tendance baissière de cet indice, et qui coïncide surtout avec une période de grande consommation. Cet indice traduit aussi les efforts des structures administratives pour la maîtrise des prix et la garantie de la transparence des circuits de distribution. Des prix à la baisse, malgré la conjoncture : Après avoir enregistré un pic à 4.9% au cours des mois de Février et Mars, l'indice des prix à la consommation chute jusqu'à 4.6% au cours du mois d'Août, ce qui dénote d'une baisse du coût de la vie. IPC par mois 2010 Mois Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août IPC(%) 4.6 4.9 4.9 4.8 4.8 4.8 4.7 4.6
Cette baisse est le résultat de la période des soldes qui a commencé depuis le 20 Juillet dernier, et se terminera à la fin du mois de Septembre, et ce concernant principalement les articles d'habillement. Concernant les produits alimentaires, et malgré la grande consommation durant le mois de ramadan et la saison estivale, les prix sont restés à un niveau acceptable. En détail, ce sont comme d'habitude les produits alimentaires et les boissons qui enregistrent la plus grande hausse avec 7.5%, suivis des prix du tabac (+6.8%), et de l'enseignement 6.2%. Sous l'effet des soldes la hausse des prix de l'habillement et chaussants n'est que de 3.5%. Les prix des communications enregistrent de leur côté une baisse de 1.4% et ce sous l'effet des promotions des opérateurs de téléphonie, et surtout la concurrence imposée par le nouvel opérateur Orange Telecom. Le glissement annuel des prix à la consommation, n'est que de 2.2%, ce qui est en soi un résultat très satisfaisant. Entre le mois de Juillet, et le mois d'Août, la hausse des prix à la consommation n'est que de 0.2%. Un résultat à valoriser : Les prix à la consommation revêtent une importance capitale dans le schéma de développement en Tunisie, vu qu'ils sont en relation étroite avec la vie quotidienne du citoyen et de son pouvoir d'achat, ainsi que de la compétitivité de nos entreprises. Maîtriser les prix à des niveaux acceptables et raisonnables était toujours un objectif primordial. Le résultat enregistré au cours du mois d'Août doit être valorisé et ce pour multiples raisons : 1- Les pressions inflationnistes causées par la hausse des prix des matières premières et produits alimentaires, qui se poursuivent à l'échelle internationale, 2- Le pic de la consommation durant le mois d'Août qui coïncide cette année avec la saison estivale et le mois saint de ramadan. Une grande consommation qui peut mener à des hausses injustifiées des prix et à des pratiques déloyales qui peuvent augmenter les prix à la consommation. 3- Les hausses enregistrées dans certains produits et services, tels que les prix des produits alimentaires ou ceux de l'ONAS et de la SONEDE. 4- Le retour à la hausse du cours de l'euro face au dinar, ce qui influe sur les prix à l'importation. Malgré tout ces éléments les prix à la consommation ont enregistré une simple hausse de 4.6%, ce qui est en convergence avec les prévisions du 12ème plan de développement qui sont de 4.5% durant 2010. Ce résultat est à valoriser aussi au niveau des efforts des structures gouvernementales responsables de l'approvisionnement et des prix, et principalement le Ministère du Commerce et de l'Artisanat. En effet, le mois de Ramadan se termine sans enregistrer des encombres, ou des prix à la hausse, et l'approvisionnement était normal durant tout le mois saint. Les corps de contrôle économique de leur côté, ont assuré un bon suivi de l'état du marché et ce sont opposés contre toutes les pratiques déloyales qui peuvent fausser la concurrence. La maîtrise des prix à la consommation permet aussi de préserver le pouvoir d'achat des consommateurs. Ces consommateurs qui se trouvent, exceptionnellement, face à des périodes de grande consommation et des dépenses importantes, avec l'Aïd et la rentrée scolaire en vue.. Une hausse acceptable : L'objectif de notre économie est de maîtriser les prix dans des proportions raisonnables, et qui concordent avec les niveaux enregistrés chez nos principaux partenaires commerciaux. Selon l'agence Eurostat (agence européenne des statistiques), l'inflation enregistrée durant les huit premiers mois dans la zone euro est de 1.6%. En comparaison avec des économies similaires à la notre, le niveau de l'inflation est très acceptable. En effet, la Jordanie enregistre une hausse des prix de 5% durant les 7 premiers mois de l'année, l'Algérie 5.1%, et le Maroc 3.8%. La maîtrise de l'inflation reste l'un des objectifs principaux de notre politique économique. A côté des efforts des structures de contrôle et de l'approvisionnement, la Banque Centrale, à travers sa politique monétaire, joue un rôle important à ce niveau. La conjugaison de ces efforts peut garantir un bon niveau de compétitivité pour nos entreprises et le respect du pouvoir d'achat des consommateurs.