L'Auditorium de la Banque Centrale de Tunisie a servi de cadre à la conférence annuelle de central Banking 2010, les Rencontres Economiques Internationales 2010, organisée par le Centre de Recherche et d'Etudes Financières &Monétaire de la Banque Centrale de Tunisie en partenariat avec le journal « L'Expert ». Les travaux de la conférence qui a vu la participation d'éminents Professeurs, chercheurs, Universitaires et banquiers ont été ouverts par Monsieur Taoufik Baccar, Ministre, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie et clôturés par Monsieur Mohamed Ridha Chalghoum, Ministre des Finances. La conférence avait pour thème centrale : « Régulation de la Finance Globale et Réformes de l'Architecture Financière Internationale, les nouveaux rôles des Banques Centrales en débat » Dans son allocution d'ouverture, Monsieur Taoufik Baccar a insisté sur les outils mis en place par la Tunisie pour faire face à la crise financière mondiale, notamment par la création du Centre de Recherches et d'Etudes Financières & Monétaires à la Banque Centrale de Tunisie. Le Ministre a parlé du système financier tunisien, notamment du système et des outils mis en place, suite aux décisions présidentielles avant-gardistes qui ont permis à la Tunisie de faire des choix solides pour soutenir son économie. S'est alors ouvert la conférence plénière, avec comme premier intervenant le Professeur Emérite Chedly Ayari, Universitaire et membre de la chambre des conseillers. Son thème était consacré à la « Régulation de la finance globale et rénovation de l'architecture financière internationale : enjeux et perspectives ». Le professeur a commencé par féliciter le Gouverneur de la Banque Centrale et son équipe pour avoir organisé cette rencontre internationale un mois avant le sommet de Séoul. L'universitaire pense à cet effet que le Challenge de Séoul est important vu que nous vivons dans une conjoncture monétaire mondiale incertaine. Le Professeur Catherine Lubochinsky, membre du Cercle des Economistes Français et Professeur à l'université de Paris 2 qui a parlé des « Déséquilibres globaux et crises de liquidités : quelles solutions de réformes ? » pense que vous avez un marché qui n'est pas liquide, il y a problème, donc il faut de la spéculation. Pour la présidente d'European Money and Finance Forum, qui réagissait suite à une intervention, la bonne gouvernance des entreprises c'est d'abord un comportement humain, qui va avec la culture de l'entreprise. Il n'est donc pas indiqué pour elle de parler d'éthique et de morale en finance. Réplique immédiate de M. Abdellatif Ben Heddia, Directeur Général du journal « L'Expert » et modérateur de la rencontre, qui a tenu à rappeler au Professeur Lubochinsky, que le président Français Nicolas Sarkozy lors d'une intervention devant les missions diplomatiques françaises que l'une des priorités de la France qui doit accéder à la présidence du G20 était de moraliser la finance. Le Professeur Philippe Gilles, Vice-Président et Professeur à l'université du Sud, Toulon, Var a parlé des « Enjeux du diagnostic et de la prévisibilité macroéconomique : leçons des expériences internationales de crises systémiques ». Pour cet universitaire, la crise est transgénérationnelle, et peut toucher en trois générations. Il pense par ailleurs que l'origine de la crise se trouve dans la titrisation qui a été suivie par la liquidité et la solvabilité des banques. Il ajoute que comme enjeux et défis que l'on peut en tirer, c'est arriver à produire de nouvelles théories. Le dernier intervenant, Mr Fadhel Kraiem, Directeur Général Adjoint de Tunisie Télécom qui a commencé à juste titre par faire la remarque selon laquelle les uns et les autres pouvaient se demander sur la présence d'un opérateur téléphonique parmi les banquiers, a prouvé par son intervention l'impact des nouvelles technologies sur les activités des institutions financières à travers son thème « Système d'information et nouveaux métiers bancaires : vers de nouveaux modèles de gouvernance ». Avant l'allocution de clôture, prononcé par Monsieur Mohamed Ridha Chalghoum, ministre des Finances, a eu lieu un débat au cours duquel intervenants et participants ont tenu à apporter plus d'éclaircissements et de précisions, et des contributions par rapport à leur expériences personnels. Tous les actes du colloque feront l'objet d'un numéro spécial du journal « l'Expert » dans les prochains jours. Raoul Fone