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M. Mohamed M'rabet, Vice-secrétaire général du Parti du Centre Social:
Publié dans L'expert le 28 - 04 - 2011


«Tout ce qui enrichit l'un, enrichit l'autre»

M. Ammar Slema
Le Parti du Centre Social créé en 2007, légalisé par le ministère de l'Intérieur le 24 février 2011, revendique un souci à la fois social et libéral. Il est dirigé par M. Ammar Slema.
Il propose un chemin nouveau encore inexploré, basé sur une refonte complète du fonctionnement des institutions et une réforme radicale de l'Etat.
C'est pour étayer la vision, les objectifs, les valeurs et la philosophie de ce parti que «l'Expert» a eu avec son vice- secrétaire général cette interview.

Quels sont les objectifs du parti?
Réunir toutes les potentialités vives et créatrices de la Tunisie, engagées et intéressées par les problèmes du citoyen, informer et former politiquement et noblement afin que ces éléments puissent être capables de s'imposer dans la société, instituer une démocratie réelle tenant compte de l'évolution économique, sociale et culturelle du peuple tunisien, assurer une vie digne pour les couches démunies, instaurer un esprit de concurrence loyale et effective, dans le domaine économique, entre les différents acteurs et établir la distribution équitable des richesses du pays entre tous les citoyens.
Le centrisme c'est le dynamisme économique par la Liberté, la méritocratie par l'égalité, l'ouverture sociale par le respect, le tout dans le juste équilibre.
Le but politique que s'assigne le Centre est clairement défini : construire la meilleure société possible en regard du monde qui nous entoure et avec lucidité, c'est-à-dire avec pragmatisme, responsabilité et humanisme, dans la liberté, le respect, la solidarité et la tolérance, afin de donner à chacun le maximum de ce qu'il puisse obtenir tout en respectant les choix des autres dans le cadre d'un lien social où tout ce qui enrichit l'un, enrichit l'autre et inversement.
Notre parti tend à une meilleure société possible prenant en compte les deux réalités de la vie auxquelles est confrontée toute politique. La première, immuable, c'est la réalité incontournable de la vie sur Terre. La seconde, modifiable s'il en est besoin, est la réalité de la société dans laquelle on vit, l'environnement sociétal que nous avons créé.
Toute femme et tout homme politique responsables doivent se donner pour mission d'agir sur cette seconde réalité. En faisant évoluer la seconde réalité vers la meilleure société possible tout en prenant en compte la réalité immuable, voilà la réelle mission des politiques. Et la tâche est immense. Et c'est là que seront jugées leur capacité et l'efficacité de leurs actions.

Que veut dire être au centre?
Etre du centre, c'est refuser le fatalisme du conservatisme de droite. Une société civilisée doit se donner comme tâche de ne comporter que des «gagnants», que des femmes et des hommes qui trouvent la place qui leur convient le mieux dans la communauté et qui ont une maîtrise de leur existence dans des relations avec les autres basées autour du principe « gagnant-gagnant ». Mais à l'inverse du conservatisme de gauche, cela ne signifie pas qu'il faille créer un collectivisme, un constructivisme où l'égalité se conçoit dans l'uniformisation et la contrainte. Il n'y a que dans la diversité, que dans l'initiative individuelle que se trouve la dynamique essentielle de la meilleure société possible.
Le centrisme, plus que toute autre idée politique, se bat pour une société apaisée où chacun trouve sa place en tant que personne dans le respect de l'autre. C'est ça le «Juste équilibre».

La vision de votre parti?
Nous souhaitons être les acteurs de la modernité et les avant-gardistes du Centre, nous souhaitons être un mouvement jeune dans son esprit, sa démarche, son fonctionnement et centriste dans ses idées, ses valeurs, et ses propositions. Nous sommes davantage un mouvement qui construit plutôt que détruit, rassemble plutôt que divise, invente plutôt que réécrit, nous ne sommes ni un mouvement de simples militants, ni un mouvement nombriliste obnubilé par des problématiques internes.
Il est temps de réunir les hommes et les femmes politiques ayant une capacité à travailler entre eux dans l'intérêt général, hors de toute chapelle partisane.

L'éthique?
Nous, les centristes et démocrates, sommes présents pour répondre aux urgences sociales par une politique volontaire guidée par la justice sociale et la raison économique.
Nous faisons force de nos différences, foi de nos valeurs communes, addition de nos ambitions. Et ce cocktail allie tant de douceur et de dynamisme que rien ni personne ne pourra y résister.

Vos valeurs?
La liberté est essentielle pour tout homme. Nous sommes pour une voie de réformes libérales, au service de la liberté, mais aussi de la justice sociale. La liberté des individus ne s'oppose pas à la justice sociale, elle en est au contraire le socle.
La responsabilité c'est notre devoir. Alors que le réchauffement climatique, la crise alimentaire ou encore le fondamentalisme religieux menacent le monde, nous avons besoin de parler d'une seule voix et de façon constructive sur la scène internationale.
Nous sommes convaincus que créer une culture de la paix et de la non-violence, bien qu'étant un processus long et difficile, est un objectif noble et nécessaire.

Propos recueillie par Wissal Ben Dhia


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