Cette semaine boursière a été marquée par une première sur l'histoire de Wall Street. L'analyste financier américain Roannie Moas a recommandé de vendre en Bourse les actions du géant de la technologie Apple (NASDAQ : AAPL), du ténor du commerce en ligne Amazon (NASDAQ :AMZN) et des compagnies de Tabac spécialement Philip Morris (NYSE : PM), pour des raisons d'éthique et de morale. Par ailleurs, il a ajouté qu'il y a des centaines d'autres entreprises qu'il veut blacklister pour ces mêmes raisons, notamment, McDonald et Wal-Mart.
Cet analyste a fortement critiqué ces trois géants en vue de leur manque de morale. En effet, il a dénoncé la manière avec laquelle leurs employés sont traités en déclarant sur la chaîne CNBC que les PDG de ces géants gagnent mille fois ce que leurs travailleurs les moins bien rémunérés sont payés et qu'il y a des centaines de millions de personnes dans le monde vivant comme des animaux alors que les directeurs conduisent des voitures à 200.000 dollars, habitant des maisons à 10 millions de dollars et naviguant sur des bateaux à 3 millions de dollars.
Il a également précisé qu'Apple paie les salariés chinois près de trois fois le tarif horaire moyen de 2 dollars alors qu'ils ont en banque 150 milliards de dollars. Concernant Amazon, il a évoqué la fortune estimée à 27 milliards de dollars de son patron Jeff Bezos et son yacht dans les îles Galápagos. Quant à Philip Morris, Il a estimé honteux que cette multinationale détruit un milliard de vies durant ce siècle et qu'elle a osé appeler « HOPE » sa nouvelle marque de cigarettes vendues aux Philippines.
Enfin, il est à signaler qu'après ces recommandations Roannie Moas a reçu des menaces de mort anonymes et que plusieurs de ses clients ont abandonné ses services. Cela signifie que le marché boursier actuel a toujours peur des critères moraux et éthiques ce qui nécessite réellement la révision des principes d'évaluation des entreprises cotées et l'intégration de ces critères dans le processus d'analyse financière. Il est temps de mettre fin aux dérapages de ces multinationales, les inciter à réviser leurs protocoles d'investissement et s'engager dans un chemin de changement de pratiques et surtout de se lancer dans une politique de respect des êtres humains et leur dignité en plus du souci de maximisation de bénéfices.