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Entretien avec M. Ezzedine Ben Salem, architecte d'intérieur :
Publié dans L'expert le 23 - 12 - 2008

· « Il y a, à la fois, une compatibilité et un conflit entre architecture et architecture d'intérieur »

A l'image de sa discipline, à la fois enracinée et émergente, en l'occurrence l'architecture d'intérieur, Ezzedine Ben Salem combine le dynamisme de la jeunesse et la profondeur d'une expérience de plusieurs années dans son domaine. C'est l'une de ces compétences qui exportent un savoir-faire tunisien, mais aussi une empreinte architecturale qui s'inspire largement du riche patrimoine de notre pays, comme le font montrer ses esquisses enviables. Si vous êtes dans une cité ou métropole quelconque et discernez une touche nostalgique, il devrait certainement y avoir derrière une compétence tunisienne, à l'exemple de M. Ben Salem.
Cela ne doit pas, cependant, laisser penser qu'il s'agit d'une activité off shore. L'architecture d'intérieur a bel et bien son propre marché en Tunisie, et ce, en dépit de quelques équivoques qui subsistent et que notre interlocuteur s'efforce à lever.


1/ Pouvez-vous préciser à nos lecteurs la différence entre l'architecture et l'architecture d'intérieur ?

- Il faudrait, tout d'abord, définir l'architecture d'intérieur. Celle-ci est l'architecture en fonction de la décoration. C'est-à-dire mettre en valeur, dès la première étude, tous les besoins de l'être dans l'espace intérieur et extérieur, comme ceux de la circulation, la fluidité, le concept, la compatibilité de l'extérieur et de l'intérieur et l'aménagement extérieur. L'architecture d'intérieur est donc un dispositif entier incluant architecture, décoration, fonctionnalité humaine par rapport au bâtiment, de l'intérieur vers l'extérieur. En bref, c'est la vision totale de l'œuvre dès qu'un terrain soit encore nu (un simple lotissement) jusqu'à la réalisation définitive de l'objet, et même en pensant au-delà, c'est-à-dire à son exploitation, à sa vie. L'architecture d'intérieur tient aussi compte de tous les sens de l'être humain afin de répondre à ses différents besoins et ambitions, notamment sa stabilité.

2/ Bon nombre de Tunisiens ne conçoivent pas bien cette différence. Confirmez-vous ce constat ?

- Au début, le Tunisien n'a pas très bien saisi ce que nous voulions dire par « architecture d'intérieur ». Un amalgame certain était bien ancré dans les mentalités. Toutefois, on ne pouvait rien reprocher aux gens. Le citoyen a droit à l'information, et c'était à nous –architectes d'intérieur- de communiquer. Justement, grâce à l'expérience, la fréquentation et les efforts déployés par les architectes d'intérieur pour valoriser leur expertise ainsi que les objectifs réels de leur travail, on est parvenu, ces dernières années, non seulement à dépasser les irrésolutions d'antan, mais également à occuper une place de choix sur le marché et, surtout – et c'est le plus important- à gagner la confiance d'une clientèle de plus en plus nombreuse et avertie.

3/ La dualité des organismes professionnels représentant les architectes, d'une part, et les architectes d'intérieur, d'autre part, est un fait qui retient l'attention, puisque ce n'est pas vraiment la règle à l'échelon mondial, où les deux professions obéissent souvent à un seul ordre ou conseil. Que reflète donc cette dualité en Tunisie ?

- A vrai dire, la situation est un peu contradictoire. L'on peut dire qu'il y a, à la fois, une compatibilité et un conflit entre architecture et architecture d'intérieur. C'est que, souvent, l'architecte veut être le seul maître de l'œuvre, sans la moindre « violation » de ses « prérogatives ». De ce fait, il n'est pas très ouvert aux autres intervenants. Il considère que l'architecte d'intérieur est un simple décorateur. Pourtant, je l'ai déjà souligné, l'architecte d'intérieur est un concepteur, architecte et un œil artistique, en plus. Il est loin d'être un décorateur. De toutes les façons, il s'agit d'un regard anachronique à notre métier et à l'évolution de l'architecture en tant que discipline. Un regard qui n'est pas, d'ailleurs, sans rappeler « le narcissisme », en quelque sorte, des « anciens architectes » dont l'Histoire nous relate certaines épisodes. L'architecte d'intérieur, pour sa part, n'a pas le moindre complexe à l'égard de tous les autres intervenants dans notre secteur. Il demeure entièrement ouvert à toute initiative cohérente et à toute contribution, et ce, dans un but unique : faire réussir l'œuvre ou le projet.

4/ Quel serait l'impact des « grands projets » de la Tunisie sur votre métier ?

- Outre leurs retombées économiques très importantes, je pense que ces grands projets vont beaucoup nous apporter en termes d'expertise. Pas seulement à nous, d'ailleurs, mais dans pas mal d'autres secteurs. J'aimerais bien ici, par ailleurs, souligner ma fierté et mon émotion de voir certaines techniques avancées que j'ai acquises à l'occasion de la conception et de l'exécution de projets similaires à l'étranger, réalisées sur le territoire même de mon pays et, surtout, de pouvoir prendre part dans tout cela.

Il ne faut pas l'oublier, ces grands projets sont également la marque d'une ère de labeur continu, et le fruit d'une vision prospective et stratégique éclairée qui conduit sagement notre pays vers l'excellence.


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