La consommation de gaz a atteint un record absolu mercredi 1er février. Ce devrait aussi être le cas pour l'électricité lundi prochain. Mais à ce stade, les installations françaises, notamment le parc nucléaire, encaissent le choc. La France grelotte avec des températures installées 7°C en dessous des normales saisonnières. Une situation qui, selon les prévisions météorologiques, devrait perdurer la semaine prochaine. Les infrastructures énergétiques du pays sont donc mises à rude épreuve, avec une consommation qui s'envole. Pour le gaz, un record absolu a été atteint mercredi: GRT gaz, le gestionnaire du réseau de transport de gaz naturel, a enregistré une consommation de 3158 gigawatts-heure (GWh). Le précédent record remontait au 8 janvier 2010 (3037 GWh). Signe de cette accélération: 150 millions de m3 ont été puisés jeudi dans les sites de stockage souterrains, réservés justement à ce genre de situations (contre 141 la veille). Il s'agit là aussi d'un nouveau record journalier. Pour l'électricité, l'établissement d'un nouveau pic de consommation est attendu lundi prochain à 19 heures. Le Réseau de transport d'électricité (RTE), qui gère les lignes haute et très haute tension, prévoit une pointe à 98.700 mégawatts (MW). Le précédent pic – 96.710 MW – remonte au 15 décembre 2010. Jeudi en début de soirée, la barre des 95.000 MW a été franchie. Pour faire face à cette vague de froid, EDF est entièrement mobilisé. Aujourd'hui, 55 réacteurs nucléaires sont en fonctionnement, pour une capacité installée de 60.000 MW. Trois réacteurs de 900 MW seulement sont à l'arrêt, pour des opérations de maintenance prévues de longue date. La disponibilité des installations est ainsi sensiblement supérieure à celle de l'hiver dernier. En décembre 2010, seuls 51 réacteurs étaient couplés au réseau.