L'Assemblée nationale vénézuélienne, dominée par les partisans du président Nicolás Maduro, a voté mardi 1er juillet 2025 en faveur de la déclaration du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, comme persona non grata. Cette décision survient après la publication d'un rapport accablant sur la situation des droits humains dans le pays. Le rapport, récemment publié par le bureau de Volker Türk, fait état d'une détérioration continue du respect des droits fondamentaux au Venezuela, notamment en ce qui concerne les arrestations arbitraires, les violations des garanties procédurales et les cas de disparitions forcées. Des accusations graves à l'encontre du régime Maduro Dans ce document, le Haut-Commissaire dénonce « les arrestations arbitraires, les violations des procédures légales ainsi que les cas de disparitions forcées » qui, selon lui, ont été perpétrés par le gouvernement vénézuélien au cours de l'année écoulée. Une déclaration qui n'a pas manqué de provoquer l'ire des autorités de Caracas. Le ministère public vénézuélien a vivement réagi en qualifiant le rapport d' »attentat », dénonçant une ingérence jugée inacceptable dans les affaires internes du pays. Un appel à rompre tout lien avec le bureau onusien Jorge Rodríguez, membre influent de l'Assemblée nationale et proche collaborateur du président Maduro, a exhorté le gouvernement à mettre fin à toute forme de coopération avec le bureau du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. « Nous pourrons envisager un retour à la normale lorsqu'ils cesseront d'être aussi répugnants et qu'ils retrouveront, au moins, un minimum de santé mentale », a-t-il déclaré avant le vote. Un bureau onusien présent depuis 2019 mais en tension constante Le bureau du Haut-Commissariat aux droits de l'homme est implanté au Venezuela depuis 2019. Toutefois, ses rapports réguliers, souvent critiques envers le gouvernement de Maduro, ont régulièrement suscité des tensions avec les autorités. Cette dernière décision d'expulsion symbolique pourrait marquer un nouveau tournant dans les relations déjà tendues entre Caracas et les institutions onusiennes chargées de la protection des droits humains. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!