Le principe de création d'une zone de libre-échange entre les pays du continent africain aux horizons de 2017 arrêté par le 18ème sommet de l'Union Africaine (UA) a été annoncé, ce vendredi 3 février 2012, par Adnane Mansar, Porte-parole de la présidence de la République, affirmant que ce projet est porteur de larges perspectives économiques pour la Tunisie. Dans une conférence de presse conjointe avec Abdallah Turki, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé des affaires africaines et arabes consacrée aux résultats de la participation du président Moncef Marzouki au dernier sommet de l'UA, M. Adnane Mansar a souligné que cette zone de libre-échange constituera une grande opportunité économique pour la Tunisie en offrant des débouchés aux produits du pays. Ce projet servira aussi de source d'emploi pour les cadres tout en favorisant l'attrait des investissements. Retour dans le giron africain et maghrébin Il a souligné que le président Moncef Marzouki a œuvré, au cours de ce sommet, à faire recouvrir à la Tunisie la place prépondérante au sein du continent, précisant que le président à eu des contacts avec les grands pays africains comme l'Afrique du Sud et le Nigeria. Il a indiqué aussi que le président a eu des entretiens avec les pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) présent au sommet, précisant que la prochaine tournée de M. Marzouki au Maghreb notamment au Maroc, en Mauritanienne et Algérie, aura pour objectif d'activer l'UMA. La prolifération des armes dans le Sahel Le Porte-parole de la présidence de la République a souligné, par ailleurs que la question de la sécurité au Sahel était d'actualité en raison de la prolifération des armes dans cette région à la suite du conflit en Libye. Il a aussi précisé que les risques que ces armes ne tombent entre les mains de groupes dits terroristes ont été évoqués par le sommet de l'UA à Addis-Abeba en Ethiopie. Pour sa part, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires africaines et arabes a indiqué que la Tunisie coordonne étroitement, dans le cadre de la prolifération des armes avec les pays du voisinage, notamment l'Algérie. Il a reconnu certes, l'infiltration d'armes légères à partir de la Libye dans le pays, affirmant qu'aucune arme lourde n'a traversé les frontières en direction de la Tunisie. Le secrétaire d'Etat a souligné à cet effet, que les difficultés pour remédier à cette infiltration d'armes s'expliquent par le fait que la Libye est encore confrontée à des problèmes d'insécurité, affirmant que les autorités libyennes ne maîtrisent pas entièrement toutes les milices armées.