Une campagne de contrôle conjointe menée ce lundi 15 juillet 2025 au centre-ville de Tunis par les services de la police municipale et les agents d'hygiène de l'arrondissement de Bab Bhar a permis de relever 14 infractions liées à l'hygiène et à l'occupation illégale de la voie publique. L'opération a donné lieu à la saisie de plusieurs dizaines de chaises, de tables, de barrières métalliques ainsi qu'une quantité importante de vêtements d'occasion, communément appelés « friperie », étalés sans autorisation sur l'espace public. Dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook officielle, la municipalité de Tunis a précisé que cette intervention s'inscrit dans le cadre d'une stratégie de lutte contre l'exploitation anarchique des trottoirs, le dépôt non autorisé de matériaux de construction et le non-respect des normes d'hygiène imposées aux commerces et activités de rue. Des zones ciblées à fort passage Les agents municipaux ont opéré dans plusieurs artères fréquentées du centre de la capitale, notamment : * l'avenue Farhat Hached, face à la station de bus de Barcelone, * la rue Ibn Kouzman, * la rue Radhia Haddad, * la rue du 18-Janvier, * la rue Daghbaji, * ainsi que les avenues de Carthage et des Etats-Unis. Ces zones, souvent sujettes à l'installation sauvage de stands ou de commerces informels, font régulièrement l'objet de plaintes de la part des riverains et des passants, notamment pour l'encombrement des trottoirs et les problèmes d'hygiène qui en découlent. Une opération appelée à se poursuivre La municipalité a souligné que cette campagne de contrôle ne se limitera pas au seul centre-ville. Des opérations similaires sont programmées progressivement dans d'autres quartiers de la capitale, afin de restaurer l'ordre urbain et d'assurer la sécurité sanitaire des citoyens. Ainsi, cette action s'inscrit dans une dynamique plus large de reprise en main de l'espace public à Tunis. Si elle est saluée par certains pour sa fermeté, elle soulève également des interrogations sur l'accompagnement social des vendeurs informels, dont une partie dépend de ces activités pour survivre. La municipalité devra conjuguer réglementation et dialogue, afin d'éviter de transformer les trottoirs en terrains de tension permanente. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!