Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu mercredi 30 juillet 2025 au Palais de Carthage la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri, la ministre des Finances Michket Slama Khaldi, et le ministre de l'Economie et de la Planification Samir Abdel Hafidh. Cette réunion de haut niveau s'est focalisée sur l'élaboration du projet de loi de finances 2026 à la lumière des concertations menées avec les conseils locaux et régionaux. Le chef de l'Etat a insisté sur la nécessité de traduire, dans ce texte budgétaire crucial, les priorités exprimées par les citoyens au cours des récentes réunions territoriales. « Le budget de l'Etat ne doit pas être réduit à une simple accumulation de chiffres et de pourcentages », a martelé Kaïs Saïed, « il doit incarner les véritables choix du peuple tunisien dans tous les domaines ». Il a également souligné que le projet de loi sera présenté à la fois à l'Assemblée des représentants du peuple et au Conseil national des régions et des districts, conformément au nouveau cadre institutionnel. Une vision ancrée dans les territoires Le président a mis en exergue les résultats préliminaires des consultations locales qui ont précédé la rédaction du rapport de synthèse des plans de développement régional, national et sectoriel. Selon lui, ces échanges ont permis de révéler une volonté populaire claire : celle de rompre avec les anciens modèles centralisés et de bâtir un développement équitable, impulsé depuis la base. « Le modèle de développement tant recherché est déjà là, il est clair et assumé par les Tunisiens eux-mêmes », a-t-il déclaré, invitant les institutions concernées à ne pas perdre de temps et à s'engager pleinement dans sa concrétisation. Un message fort contre la corruption et pour le renouvellement Kaïs Saïed a réaffirmé que la Tunisie « regorge de richesses » et qu'elle « ne sera jamais une proie facile pour les lobbys et leurs relais ». Il a mis en garde contre les comportements de certains responsables qui, loin de servir les citoyens, en entravent délibérément la vie quotidienne. « Un responsable qui ne fait pas preuve de modestie, qui ne ressent pas les souffrances du peuple et qui n'œuvre pas à alléger ses difficultés, n'a rien à faire à son poste », a-t-il asséné. Dans ce contexte, il a annoncé que les jeunes patriotes et intègres, porteurs d'un esprit de militantisme pour la dignité nationale, remplaceront progressivement les figures discréditées. Ce changement, selon le président, s'inscrit dans une « bataille nationale pour la libération du pays » au service du droit de chaque Tunisien à une vie digne. La Tunisie, en marche vers un tournant historique Pour conclure, Kaïs Saïed a affirmé que « le peuple tunisien est en train d'écrire une nouvelle page de son histoire ». Il a légitimé la demande populaire de reddition des comptes, qu'il distingue clairement de toute volonté de revanche : « Il ne s'agit pas de régler des comptes, mais de rendre des comptes devant la loi », a-t-il précisé. Il a également dénoncé les campagnes de déstabilisation orchestrées de l'intérieur et de l'extérieur, affirmant que le peuple tunisien est déterminé à aller de l'avant, malgré les rumeurs, les mensonges et les tentatives de sabotage médiatique. « Ceux qui veulent revenir en arrière n'ont rien compris aux leçons du passé », a-t-il lancé. Et d'ajouter dans une formule promise à marquer les esprits : « Demain est plus proche qu'on ne le croit. »
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