Le président de la République, Kaïs Saïed, a rencontré, dans l'après-midi du mercredi 30 juillet 2025 au palais de Carthage, Sarra Zaâfrani Zanzri, cheffe du gouvernement, Mechket Slama Khaldi, ministre des Finances, ainsi que Samir Abdelhafidh, ministre de l'Economie et de la Planification. Lors de cette réunion, le chef de l'Etat a abordé plusieurs sujets, notamment les résultats des réunions tenues avec les membres des conseils locaux et régionaux, et ce, avant l'élaboration du rapport de synthèse relatif aux plans de développement régional, de district et national. Selon le communiqué publié à 1h20 du matin, le président de la République a insisté sur la nécessité de fonder le projet de loi de finances de l'année prochaine sur les conclusions préliminaires issues de ces réunions. Il a souligné que cette loi ne doit pas se limiter à des chiffres et des pourcentages, mais qu'elle doit refléter les choix du peuple dans tous les domaines, avant d'être soumise aux membres de l'Assemblée des représentants du peuple ainsi qu'au Conseil national des régions et des districts pour approbation. Il a rappelé que le modèle de développement, que l'on prétend encore chercher, est en réalité clair et visible : c'est le peuple tunisien qui en a tracé les grandes lignes, et les autorités concernées n'ont qu'à œuvrer pour sa réalisation. Le président Saïed a affirmé que la Tunisie regorge de richesses et de ressources, et qu'elle ne sera pas une proie facile pour les lobbys et leurs relais, à quelque niveau que ce soit. Il a ajouté que le travail se poursuit sans relâche afin qu'aucun Tunisien ne reste dans la misère ou la privation. Il a fustigé les responsables qui ne donnent pas l'exemple en matière d'intégrité et d'austérité, qui ne ressentent pas la souffrance du peuple, et qui, au lieu de lever les obstacles, s'acharnent parfois à compliquer la vie des citoyens. De tels responsables, a-t-il dit, ne méritent pas leurs fonctions et seront remplacés par une jeunesse convaincue de participer à une bataille de libération nationale, animée par l'esprit d'un militant œuvrant pour la dignité de sa patrie et le droit de ses concitoyens à une vie décente. Enfin, le président de la République a conclu que le peuple tunisien est en train d'écrire une nouvelle page de son histoire, et qu'il a pleinement le droit d'exiger des comptes après des décennies de souffrances. Il a précisé qu'il ne s'agit pas d'un règlement de comptes, mais d'une reddition équitable des comptes, fondée sur la loi. À ceux qui souhaitent revenir en arrière, il a lancé cet avertissement : le peuple tunisien est résolu à aller de l'avant. Il donne sans cesse des leçons à ceux qui n'ont pas su tirer les enseignements du passé. Ni les rumeurs, ni les mensonges, ni les campagnes virulentes financées de l'intérieur ou de l'étranger ne viendront à bout de sa détermination. Et « demain est tout proche pour qui sait attendre ».