L'inclusion financière est l'ensemble des dispositifs mis en place pour lutter contre l'exclusion bancaire et financière. Elle englobe toute une gamme de produits et services financiers et non financiers rendus accessibles aux populations à revenus limités. Parmi les services financiers, on peut citer les différents produits de micro-crédit, le transfert d'argent, la micro-assurance avec toutes les variantes possibles liées aux assurances. Les services non financiers couvrent quant à eux un champ plus vaste. Il peut en effet s'agir de formations, d'éducation financière et sensibilisation et de conseils techniques. Chiffres éloquents En 2024, 40% des adultes des économies en développement ont versé de l'argent sur un compte d'épargne, contre 24% en 2021, soit une hausse de 16 points de pourcentage et à la progression la plus rapide depuis plus de dix ans, a souligné le rapport Global Findex 2025, la source de données de référence sur l'accès aux services financiers dans le monde, (des services de paiement, d'épargne ou de crédit). « Au Moyen Orient et en Afrique du Nord, le taux de possession d'un compte bancaire, est passé de 45 à 53% entre 2021 et 2024, tandis que 17% des adultes possèdent désormais un compte d'épargne, contre 11% en 2021 », a noté le rapport publié récemment par le Groupe de la Banque mondiale. Le contexte tunisien Les données actualisées du rapport et qui concernent le contexte tunisien révèlent qu'à peu près 40% des citoyens détiennent un compte dans un établissement financier tandis que 24% d'entre eux ont effectué et reçue un paiement numérique. De plus, 22% sont enregistrés officiellement, cependant seuls 5% ont contracté des emprunts tout également d'une manière formelle. Le Global Findex montre, toutefois, que 96% des citoyens possèdent un téléphone portable et 68% ont utilisé Internet au cours des trois derniers mois. A noter que l'inclusion financière permet aux populations à revenus limités de financer leurs activités, d'épargner, de subvenir aux besoins de leur famille et de se protéger contre les risques de la vie courante. Leur distribution sur le marché est assurée par divers organismes financiers : institutions de microfinance (IMF), groupements spécialisés, banques, etc. Il est essentiel que ces distributeurs inscrivent leurs activités dans une démarche responsable et sociale pour remplir l'objectif premier de l'inclusion financière : lutter contre la précarité. De nombreux défis restent cependant à relever pour ces distributeurs : tout l'enjeu est de servir les intérêts des populations à revenus limités tout en assurant leur propre viabilité économique. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!