ans une atmosphère vibrante et militante, Hatem Laouini, figure de la société civile tunisienne et militant pro-palestinien, a été accueilli ce vendredi matin à Tunis après sa participation à la flottille Handala, une initiative internationale pour briser le blocus de Gaza. Mais ce que le public a vu n'est qu'une partie de l'histoire. Ce que les caméras n'ont pas filmé, Laouini l'a raconté avec émotion et fermeté. Handala, une mission pour Gaza… et pour la Tunisie « Ce n'était pas une aventure. C'était un devoir. Depuis 1948, la Tunisie est du côté de la justice et de la Palestine. Handala n'était qu'une continuité de notre engagement historique. » Après la caravane Spumoud, la mission Handala a permis à des militants de différents pays, dont la Tunisie, de porter un message fort à travers la Méditerranée. « Nous avons hissé nos drapeaux, chanté notre solidarité, et mis Gaza à l'agenda mondial durant une semaine. » Ce que les caméras n'ont pas montré « Le moment de la descente, on était la vie et la mort. L'armée israélienne était armée, menaçante. Nous avons répondu avec des chants de résistance. » Durant la saisie du bateau, l'équipage a continué à chanter des hymnes de résistance. Arrivés au port d'Ashdod, les membres de Handala ont été confrontés à la pression psychologique, à des fouilles humiliantes, et à des tentatives de manipulation. « Ils ont tenté de nous nourrir pour nous affaiblir, mais nous étions en grève de la faim. Ils nous ont proposé de rentrer à condition de signer un papier disant que notre action était illégale. Nous avons tous refusé. » Harcèlement, menaces, et dignité intacte « Nous avons été insultés, fouillés, bousculés, mais nous n'avons jamais plié. La dignité était notre seule arme. » Dans les couloirs sombres d'Ashdod, des dizaines de soldats ont tenté de briser la volonté des activistes. « Nous avons scandé Free Palestine en face de centaines d'agents. Ils n'ont pas compris comment, sans arme, nous étions plus forts. » Une Tunisie toujours debout : Sumoud continue En plus de relater l'expérience, Hatem Laouini a annoncé qu'une nouvelle flottille, baptisée Soumoud, sera organisée prochainement « Il est temps de criminaliser la normalisation » À travers ce témoignage bouleversant, Laouini appelle l'Etat tunisien à accélérer la criminalisation de toute forme de normalisation avec l'occupation israélienne. Une voix, un combat, une Tunisie fidèle à elle-même De Soumoud à Handala, et bientôt depuis Tunis, la lutte continue. Ce retour n'est pas une fin, mais un point de départ pour amplifier la mobilisation populaire et politique. « Ce n'est pas moi qu'on a accueilli aujourd'hui. C'est une cause. C'est toute la Palestine qui rentrait avec moi. » Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!