La présidente par intérim du service de communication routière à l'Observatoire national de la sécurité routière, la capitaine Samia Masoud, a annoncé que le Conseil des députés examinera, après la pause parlementaire, une initiative législative visant à amender le décret n°146 de l'an 2000 du 24 janvier 2000. Ce texte, qui fixe des dispositions spécifiques à la conduite en état d'ivresse, devrait autoriser l'utilisation par le ministère du Commerce et du Développement des exportations d'appareils de mesure du taux d'alcool dans l'air expiré. L'objectif : réduire les accidents de la route liés à la consommation d'alcool. Des tests rapides pour renforcer la répression Samia Masoud a précisé que si cette révision est adoptée, le ministère de l'Intérieur pourra mettre à disposition des appareils permettant de mesurer instantanément le taux d'alcool dans le sang, sans passer par des analyses en laboratoire. Cette mesure permettrait de sanctionner plus efficacement les contrevenants et de réduire le nombre d'accidents. Pour rappel, le décret n°146 de 2000 fixe la limite légale d'alcoolémie à 0,3 gramme d'alcool pur par litre de sang. Au-delà de ce seuil, le conducteur est considéré en état d'ivresse. Ce décret a déjà été modifié par le décret gouvernemental n°292 de 2016. Une campagne nationale de sensibilisation déjà en cours L'Observatoire national de la sécurité routière a lancé, le 31 décembre 2024, une campagne nationale de sensibilisation contre la conduite sous l'emprise de l'alcool. Hier soir, samedi, une action de terrain a été organisée à l'intersection « El Flouka » à Gammarth, en partenariat avec la Fédération tunisienne des sociétés d'assurances, la Direction régionale de la sécurité nationale à Carthage et la branche régionale Nord-Est de l'Observatoire. Lors de cette opération, il a été constaté que 30 % des conducteurs verbalisés circulaient avec un taux d'alcoolémie supérieur à la limite autorisée. Des séances de sensibilisation ont été menées parallèlement aux contrôles et enregistrements des infractions. Actuellement, les sanctions pour conduite avec un taux supérieur à 0,3 g/l vont d'une amende de 200 à 500 dinars à une peine de prison pouvant atteindre 6 mois, ou au retrait du permis de conduire. La campagne se poursuivra dans les semaines à venir, avec un accent particulier sur les zones touristiques, afin de réduire les accidents. L'Observatoire compte sur la responsabilité des conducteurs, des piétons et l'engagement de toutes les parties prenantes pour lutter contre ce phénomène. Source : TAP Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!