Le président de la commission des finances, Abdeljelil El Hani, a indiqué à Tunisie numérique que le projet de loi du budget 2026 n'est pas encore parvenu au parlement, tout en soulignant que le gouvernement demeure dans les délais constitutionnels, fixés au 15 octobre de chaque année. Des ministres invités : l'économie favorable, les finances silencieuses Selon El Hani, la commission a convié le ministre de l'économie et la ministre des finances aux discussions préliminaires. Le premier a marqué son accord, tout en évoquant un problème d'agenda, tandis que la seconde n'a pas répondu à ce stade. Le député a averti que cette situation risque de complexifier les échanges avec l'exécutif, au regard du volume d'informations attendu. Il a insisté sur la nécessité de disposer des chiffres d'exécution budgétaire jusqu'à septembre 2025 afin de traiter de manière rigoureuse les hypothèses et indicateurs du projet. Une version quasi finale en dernière relecture El Hani estime que le projet est vraisemblablement procédural et dans ses ultimes retouches, laissant entendre que le président Kaïs Saïed pourrait formuler quelques observations à intégrer rapidement. Il a affirmé que toutes les parties (députés, présidence et opinion publique) sont favorables à des mesures sociales répondant aux attentes des Tunisiens, tout en posant la question de la capacité du budget à les absorber. Un cap affiché : souveraineté nationale et justice sociale La veille, lors d'une rencontre avec la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri, le président Kaïs Saïed a insisté pour que le projet de loi de finances et le budget économique 2026 soient bâtis sur des fondements nouveaux, mettant la souveraineté nationale et la justice sociale au premier plan. Dans la matinée, la cheffe du gouvernement a présidé un conseil ministériel consacré à la politique économique et sociale de l'Etat, dans une vision nationale visant l'équilibre entre justice sociale et croissance. Cette dynamique suggère que la version quasi finale du projet chercherait, contrairement à la loi de finances 2025, à intégrer le maximum de mesures sociales possibles au regard des contraintes financières, notamment sur le emploi et l'amélioration du pouvoir d'achat.
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