The liveblog has ended. No liveblog updates yet. Le Syndicat des pharmaciens d'officine de Tunisie (SPOT) a annoncé ce samedi 25 octobre une décision majeure : à partir du lundi 27 octobre 2025, les pharmacies cesseront d'appliquer le système du tiers payant pour les maladies ordinaires. Cette mesure, décidée lors d'une assemblée générale extraordinaire, marque une nouvelle étape dans le bras de fer opposant le syndicat à la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM). Selon Mohamed Salah Kaddachi, secrétaire général du SPOT, le syndicat a également décidé de suspendre l'application de la convention sectorielle actuelle liant les pharmaciens à la CNAM à compter du 1er janvier 2026. Cette décision pourrait avoir des répercussions significatives sur des centaines de milliers d'assurés qui bénéficient habituellement de ce dispositif. Une mesure à fort impact pour les assurés La suspension du tiers payant signifie que les patients devront désormais avancer eux-mêmes la totalité des frais pharmaceutiques, avant de solliciter un remboursement ultérieur auprès de leur caisse d'assurance maladie. Cette mesure risque d'alourdir la charge financière des ménages, en particulier pour les personnes atteintes de maladies chroniques ou celles disposant de revenus modestes. Mohamed Salah Kaddachi a expliqué, dans une déclaration à la Radio nationale, que cette décision est la conséquence d'un déséquilibre économique croissant qui fragilise les officines. Il a mis en garde contre toute mesure unilatérale susceptible d'aggraver la situation des pharmacies, rappelant que nombre d'entre elles font face à des retards de paiement, à une hausse du coût des médicaments, et à des marges de plus en plus réduites. Ouverture au dialogue mais menace de grève Tout en affirmant que les pharmaciens privés restent ouverts au dialogue, Kaddachi a indiqué que la profession est prête à recourir à la grève si les discussions avec la CNAM et les autorités n'aboutissent pas à des solutions concrètes et durables. L'objectif, a-t-il précisé, est de garantir la viabilité économique des pharmacies tout en préservant le droit des citoyens à l'accès aux soins et aux médicaments. Le SPOT plaide pour une révision de la convention sectorielle et une modernisation du système du tiers payant, afin de mieux répartir les responsabilités financières entre l'Etat, les caisses sociales et les pharmaciens. Cette décision intervient dans un contexte tendu pour le secteur pharmaceutique tunisien, déjà confronté à des difficultés d'approvisionnement, et à une inflation persistante à l'international affectant le prix des produits de santé. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!