The liveblog has ended. No liveblog updates yet. La ministre des Finances, Michket Slama, a affirmé que l'année 2026 marquera le retour des recrutements dans de nombreux corps de la fonction publique, après plusieurs années durant lesquelles l'embauche était limitée à des secteurs très restreints. Répondant mercredi soir aux questions des députés lors d'une séance conjointe entre l'Assemblée des représentants du peuple et le Conseil des régions et des districts, consacrée à la discussion du budget du ministère des Finances, elle a confirmé que « l'option de l'embauche et de la régularisation des situations professionnelles sera de retour l'année prochaine ». Plus de 51 000 postes ouverts et des milliers de régularisations Selon les précisions fournies, l'Etat ouvrira 51 878 postes en 2026. À cela s'ajoutent la régularisation de 12 942 ouvriers de chantiers, de 1 350 docteurs au chômage et la mise en ordre de la situation professionnelle des enseignants suppléants du primaire et du secondaire relevant du ministère de l'Education, soit 13 837 postes. La situation de 1 066 professeurs d'éducation physique sera également réglée. La ministre a indiqué que cette orientation, ainsi que l'augmentation des salaires, s'inscrivent dans une logique de consolidation du rôle social de l'Etat. Elles auront toutefois un impact notable sur le déficit budgétaire, estimé à 6,4 % pour 2026 selon le projet de loi de finances. « Nous pourrons dépasser ce niveau grâce à la reprise de l'investissement », a-t-elle souligné. Une progression notable des recettes fiscales Michket Slama a rappelé que la fiscalité constitue la principale ressource stable de l'Etat. Elle a précisé que la Direction générale des impôts a réussi à collecter 5 498,4 millions de dinars à fin octobre 2025, dont 1 274,3 millions versés directement. La Direction générale de la fiscalité a également constitué une base de données des personnes concernées par l'impôt sur la richesse immobilière et a procédé à la régularisation d'un nombre important de contribuables dépourvus d'identifiants fiscaux : 4 957 personnes pour l'année 2024, ce qui a permis d'encaisser 555 millions de dinars. Elle a aussi évoqué la poursuite du travail de recensement géographique sur le terrain, ayant couvert 39 542 personnes jusqu'à fin septembre 2025. Ce travail a conduit à la régularisation de nombreux contribuables et à l'intégration d'autres dans le secteur formel. La ministre a insisté sur le recours aux mécanismes de sensibilisation et d'accompagnement dans le cadre de cette opération. En 2025, 30 583 identifiants fiscaux ont été créés, auxquels s'ajoutent 4 843 identifiants dans le cadre de l'initiative de l'autoentrepreneur. Elle a également annoncé la régularisation de la situation de 115 gestionnaires de marchés publics qui exerçaient leur activité sans déclarations fiscales jusqu'en 2022. Un long chemin vers la justice fiscale La ministre a souligné qu'il reste encore « beaucoup à faire » pour atteindre une véritable justice fiscale et restaurer la confiance entre le citoyen et l'administration fiscale. Des entreprises publiques entre redressement et fragilité S'agissant des entreprises publiques, Michket Slama a expliqué que plusieurs d'entre elles ont bénéficié de soutiens financiers dans les budgets précédents et dans celui de 2026. Certaines sont en phase de redressement, d'autres amorcent une reprise, tandis que d'autres encore demeurent dans une situation préoccupante. Ces difficultés s'expliquent, selon elle, par des facteurs structurels, par la hausse des coûts et par la capacité opérationnelle limitée de certaines entreprises. Elle a insisté sur la nécessité d'une vision stratégique globale pour revoir leurs modèles et a souligné que des travaux sont en cours à ce sujet au niveau de la Présidence du gouvernement. « Il n'est pas question de les céder », a-t-elle conclu. Abonnez-vous à la newsletter quotidienne Tunisie Numérique : actus, analyses, économie, tech, société, infos pratiques. Gratuite, claire, sans spam. Chaque matin Veuillez laisser ce champ vide Vous vous êtes bien abonné.e à notre newsletter ! Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!