Clap de fin pour la première partie de la campagne vendredi 20 avril 2012 au soir à minuit. Dix candidats s'affronteront dimanche au premier tour de l'élection présidentielle. La première partie de la campagne présidentielle a pris fin ce vendredi soir à minuit. Elle avait officiellement commencé le 9 avril. Vendredi, les deux favoris se sont livrés à leur dernière passe d'armes à distance. François Hollande, le candidat socialiste, a parcouru l'est de la France, appelant les électeurs à faire un «choix historique», comme en 1981. «Vous allez élire un successeur à François Mitterrand, a-t-il espéré à Charleville-Mézières (Ardennes). Il y a des moments où la gauche rencontre la France. Et c'est maintenant !». De son côté, Nicolas Sarkozy était à Nice pour un grand meeting de rassemblement. «C'est le moment de l'explication, les choses sérieuses vont commencer. Voilà le moment où le peuple de France va dire la vérité», a prévenu Nicolas Sarkozy. Saluant la présence de Bernadette Chirac qui «fait taire les mensonges et les menteurs» ou celle de Rama Yade, il a joué la carte de l'unité. La possibilité d'une publication des résultats avant 20 heures par certains médias continue par de planer sur le scrutin, même si les instituts de sondage et les médias se sont engagés à tout faire pour parer à cette hypothèse. La commission des sondages a annoncé que ceux qui diffuseraient des sondages ou des estimations de résultats seraient poursuivis, les amendes pouvant s'élever à 375 000 euros. Sur le terrain, les opérations de vote débutent en réalité samedi dans une partie de l'outremer (Saint-Pierre-et-Miquelon, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Polynésie française) ainsi que pour les Français vivant sur le continent américain. Il s'agit d'éviter à ces électeurs de voter dimanche au moment où seraient connus les premiers résultats dans le reste de la France, du fait du décalage horaire. S'il est en tête au premier tour, François Hollande sera dans une position idéale, selon les politologues. Pour garder espoir de gagner le 6 mai, Nicolas Sarkozy a, lui, impérativement besoin d'arriver premier : il a en effet très peu de réserves de voix. S'il arrive en deuxième position, ce sera la première fois qu'un président de la Ve République en exercice et se représentant est devancé au 1er tour. Autre interrogation, le niveau d'abstention, difficile à mesurer dans les enquêtes préélectorales. Certains instituts disent s'attendre à une abstention record qui pourrait atteindre 29%, d'autres tablant plutôt sur une fourchette entre 22-24%. Réponse dimanche soir.