Rached Ghannouchi président du parti du Mouvement Ennahdha est pressenti pour être le prochain président de la Tunisie a écrit le journal émirati “Al-Bayane Al-Emirati”, affirmant que des sources bien informées lui ont assuré que Ghannouchi a “reçu le feu vert pour se préparer à occuper le poste de président de la République en Tunisie”. Selon le journal, “Rached Ghanouchi sera le premier président d'un parti islamiste à devenir chef d'Etat d'un pays du Maghreb Arabe et deuxième président d'un régime arabe après l'égyptien Mohamed Morsi”.Le journal affirme, selon ces mêmes sources, que Ennahdha est en train d'imposer son hégémonie totale sur les postes clés du pouvoir dans le pays, avec la mainmise simultanée sur les postes de premier ministre et chef de l'Etat. Cette information fait suite à la reconduction de Rached Ghannouchi à la tête du parti Ennahdha. Dans un premier temps, il avait envisagé de renoncer pour se consacrer à son rôle spirituel mais il est revenu sur sa décision en raison des profonds changements intervenus dans le monde arabe . Le journal ajoute que Walid Banani, un élu Ennahda à l'Assemblée nationale constituante, a déclaré que le prochain chef de l'Etat appartiendra au Mouvement Ennahdha, ce qui a été interprété par les observateurs comme une volonté du parti d'occuper le pouvoir d'une manière absolue dans le pays. D'un autre côté, la relation entre Ennahdha et leur allié dans la coalition au pouvoir, Moncef Marzouki, se détériore .Il apparait de plus en plus évident que le mouvement Ennahdha a choisi de ne plus s'allier avec le Congrès pour la République au cours de la prochaine élection. Marzouki est quasiment isolé politiquement, après l'éclatement de son parti en différents courants, rapporte le journal. Le média émirati rappelle aussi “qu'après le refus d'un certain nombre de députés à l'Assemblée nationale constituante de voter en faveur de sa proposition de nommer Chedly Ayari gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie pour remplacer Mustafa Kemal Nabli, Moncef Marzouki a adressé des critiques acerbes au Mouvement Ennahdha, à l'occasion de la cérémonie commémorant la fête de la République le 25 juillet. Il a parlé de la “nouvelle dictature en formation”, affirmant que les Tunisiens seront amenés à faire une seconde révolution.