TunisieNumérique s'est rendu de nouveau à l'hôpital régional Hédi Chaker à Sfax, pour enquêter sur le conflit persistant entre la direction de l'hôpital et le syndicat de base des agents (UGTT). Hamadi Mosrati le Secrétaire général du syndicat de base des agents de Hedi Chaker a accordé une interview exclusive à TunisieNumérique pour répondre aux accusations d'Abdellatif Mekki, ministre provisoire de la Santé Publique. La bataille rangée autour de l'existence ou non de dossiers de corruption Hamadi Mosrati s'est indigné des attaques déshonorantes du ministre, diffusées à plusieurs reprises dans différents médias, concernant l'implication de certains syndicalistes dans des dossiers de corruption. « Le ministre n'a aucun dossier de corruption sur les syndicalistes, et dans l'hypothèse où des dossiers existeraient, il est de son devoir de les rendre publics sans essayer de les utiliser comme moyen de pression. » ajoute-t-il. D'autre part, le secrétaire général a affirmé être prêt à un débat public avec le ministre dans les medias, pour éclairer les citoyens tunisiens et dévoiler les véritables responsables corrompus. Intervention à la 25ème heure d'Abdellatif Mekki Dans une récente déclaration, le ministre provisoire de la Santé Publique a attaqué les syndicalistes de l'UGTT de l'hôpital régional Hedi Chaker, pour défendre son directeur, alors que sa fonction ministérielle l'oblige à jouer le rôle de médiateur entre les parties en conflit. De plus, Mekki a jeté de l'huile sur le feu en accusant les syndicalistes de corruption sans fournir aucune preuve jusqu'à maintenant. Dans ce cas, une question se pose : Quelle est l'utilité de l'intervention du ministre ? Dans sa fonction actuelle, Mekki devrait faire preuve d'objectivité et d'impartialité pour trouver une solution équitable au conflit, dans l'intérêt général et au service des Tunisiens. Force est de constater que tel n'est pas le cas visiblement, puisque la situation qui perdure depuis plus d' un an continue de se dégrader. En conclusion, pour paraphraser Hamadi Jebali: Où est le ministre de la Santé Publique ?