Kamel Jendoubi a été aujourd'hui midi, l'invité de Mosaïque FM, pour discuter de la campagne qui le vise depuis quelques temps, notamment à travers la « fuite » d'une partie du brouillon du rapport de la cour des comptes concernant sa supposée mauvaise gestion administrative et financière de l'ISIE au cours des dernières élections. Kamel Jendoubi s'étonne du timing de cette fuite, au moment, pile, où l'ANC commence à discuter la loi organique portant organisation de l'ISIE. Il trouve qu'il s'agit là, d'une énième manœuvre de manipulation de l'opinion du peuple. Concernant l'origine de cette fuite, Kamel Jendoubi est catégorique, c'est l'instance de contrôle (cour des comptes) qui a fourni ce document, qui n'est pas tout à fait un rapport, à l'ISIE, contrairement aux dispositions légales. Il accuse des éléments de la cour des comptes d'être derrière la diffusion du document sur les réseaux sociaux, et pour preuve, il assure que les textes repris par certaines pages Facebook, comprennent exactement les mêmes fautes de frappe contenues dans le document qui lui est parvenu de cette cour. Il insinue même que ce document a filtré jusqu'au conseil des ministres, et que le chef du gouvernement aurait émis son véto à sa diffusion, avis qui aurait, donc été ignoré par des membres à l'intérieur de ce conseil. Qui serait donc, derrière cette manœuvre ? Kamel Jendoubi pense que beaucoup de parties politiques sont en train d'attaquer l'ISIE. Le but de ces parties est, selon lui, clair « comme l'eau de roche ». Il s'agit d'une tentative de restreindre l'indépendance de l'instance à l'occasion de la préparation de la loi l'organisant et de décrédibiliser ses anciens membres et son président, en vue de pouvoir imposer les personnes qu'ils veulent installer à ces postes. Kamel Jendoubi, pense que la fuite a intéressé le document provisoire, et non le rapport final, exprès, car il contient des éléments de questionnement qui sont infondés, et aux quels l'ISIE va répondre par des éclaircissements. De ce fait, on reprochera à l'ISIE des faits qui ne sont pas avérés ! Entre autres, Jendoubi reproche à la cour des comptes de vouloir appliquer à l'ISIE des paramètres de contrôle de gestion valables pour des institutions bien assises jouissant de tous les privilèges de l'expérience. Paramètres qui ne peuvent, en aucun cas, s'appliquer à une instance qui venait de naître, et qui se devait de « faire vite » pour être dans les délais impartis. Il cite en exemple le reproche de la cour à l'ISIE d'avoir fait travailler les employés au-delà des horaires permis par les législations du travail, et d'avoir hébergé ces employés dans un hôtel, alors qu'il s'agissait de citoyens venus de toutes les régions du pays et même de dehors du pays pour accomplir leur noble tâche, sans compter les heures de travail et sans être avares en huile de coude. Donc, pour Kamel Jendoubi, il est clair que le document a été rédigé avec l'arrière pensée de l'exploiter politiquement pour asservir l'ISIE. Ce document a, aussi, été fuité en ce moment précis, pour donner le prétexte à l'ANC de restreindre les prérogatives et l'indépendance de l'ISIE. Qui peut, donc, être derrière cette manœuvre ? Qui est assez influent pour infiltrer la cour des comptes ? Qui aura, le temps voulu, le pouvoir d'exploiter ce document au sein de l'ANC ? Qui, surtout, a intérêt à asservir l'ISIE pour pouvoir dicter ses propres règles de jeu lors des prochaines échéances ? En tout cas, Kamel Jendoubi semble parfaitement connaitre la réponse à toutes ces questions. Il en a même la mort à l'âme. L'esprit d'un certain 18 octobre 2005 semble bien loin et bien révolu!