Aujourd'hui, comme tous les jours, serions-nous tentés de dire, la séance plénière de l'ANC n'a pas pu commencer à l'heure prévue. La cause : Pour la nième fois, les députés n'étaient pas présents et les fauteuils si chèrement acquis, étaient désespérément vides. Cette fâcheuse habitude qu'ont acquise nos députés attire de plus en plus l'attention, et un grand nombre de citoyens commencent à s'agiter pour exiger des élus plus de sérieux et plus de respect aux électeurs. Parmi les contestataires contre cette anomalie, l'Association « Al Bawsala » milite aux premiers rangs. Amira Yahyaoui, présidente de L'Association explique la procédure poursuivie pour attraper en flagrant délit les absents : « Nous suivons les absences des députés avec une mise à jour faite sur les lieux : nous nous déplaçons à l'Assemblée et nous prenons des photos des députés présents. 30% des députés sont souvent absents. Les séances plénières n'ont jamais dépassé les 70% de pourcentage de présence. Un député coute au tunisien 164 TND. Quel cout a donc cet absentéisme ? Les députés d'Ennahdha sont les plus assidus et les moins absents, suivis par les députés indépendants. Les députés CPR font 50% d'absence et les élus d'Ettakatol sont les plus absents des séances. Le but de notre étude n'est pas juste dénonciateur, nous souhaitons plutôt afficher ouvertement les noms des absents, puis que ce jour d'absence soit ôté du salaire ».