Une conférence s'est tenue ce jour, 20 novembre, au siège de la faculté des lettres de La Manouba, en solidarité avec le doyen de cette institution académique, Habib Kazdaghli. Il est à rappeler que le doyen Kazdaghli comparaîtra ce jeudi 22 novembre devant le tribunal de première instance de La Manouba pour répondre de l'accusation d'avoir agressé deux étudiantes niquabées, l'année dernière. En solidarité avec leur confrère, les enseignants de plusieurs universités à travers le pays observeront une grève de deux heures, jeudi 22 novembre, jour du procès de M. Kazdaghli au tribunal de La Manouba. Ce sont les syndicats du ministère de l'Enseignement supérieur qui ont annoncé, aujourd'hui, cette grève. Selon les universitaires, cette grève n'a pas pour but de faire pression sur la justice, mais c'est une occasion pour dénoncer le comportement du ministre de l'Enseignement supérieur, Moncef Ben Salem, qui cherche à dénigrer et à humilier les enseignants. Cette conférence a vu l'arrivée d'une délégation de constituants, qui ont exprimé leur soutien inconditionnel au doyen Kazdaghli. Les élus ont annoncé qu'ils étaient plus que cinquante à avoir signé la pétition de soutien. Ils ont d'un autre côté, promis d'insister pour institutionnaliser les droits et libertés de la presse, de la création artistique et la liberté académique.