Interrogé, vendredi 13 novembre, par Radio Express Fm, sur le défi de Tahar Ben Hassine, directeur de la chaîne de télévision privée El Hiwar Ettounsi de diffuser ce soir, à 21 heures, l'interview réalisée par Moez Ben Gharbia avec Slim Chiboub, qui a été censurée suite à une décision de justice prise en référé et en un temps record, Fethi Layouni a indiqué que ” juridiquement, la chaîne El Hiwar Ettounsi doit subir le même sort que la chaîne Ettounsia.” Il a même ajouté que Tahar Ben Hassine risque d'être poursuivi en justice et de faire l'objet d'une sanction pénale. Il est revenu sur la censure de l'interview et indiqué que « le corps des conseillers rapporteurs auprès des services du contentieux de l'Etat, voire les avocats de l'Etat, fort de son droit de demander au ministère public d'interdire une émission télévisée lorsqu'il constate qu'elle constitue une menace pour l'ordre public, a estimé que l'apparition à la télévision, avant son jugement, d'un des symboles de l'ancien régime, en l'occurrence Slim Chiboub, est un acte contre révolutionnaire et porte préjudicie à ce qu'il a appelé « la légalité révolutionnaire» et ouvre la voie à la contre-révolution ». Il a plaidé pour la primauté de la loi et pour l'obligation pour tous les tunisiens de la respecter. D'ailleurs, nous venons d'apprendre qu'une action en référé vient d'être déposée par le contentieux de l'Etat pour interdire la diffusion, sur tout type de média, de l'interview de Slim Chiboub réalisée par notre confrère Moez Ben Gharbia. Fathi Laâyouni, et le contentieux de l'état, auront-ils le bras assez long pour museler les chaines internationales satellitaires, ou allons nous nous retrouver dans la situation d'antan, où les opposants se rabattent sur AlJazeera, France 24 et consorts pour s'exprimer?