Finalement, les tunisiens et leurs députés constituants, ça aura été un mariage à la tunisienne ! Et pour ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'un mariage à la tunisienne, sachez que c'est un mariage qui se caractérise par : De longues et interminables fiançailles, au bout des quelles aucun parti ne connait rien de l'autre. Un mariage qui s'étale en dépenses, le plus souvent, superflues. Un fiancé qui n'a pas le sou et qui emprunte à ses connaissances pour fanfaronner devant sa dulcinée. Un mariage bâti sur des mensonges et des fausses promesses. La fiancée est immanquablement bernée par celui qui lui promet monts et merveilles. Le prétendant affiche ses « alliances » qui vont s'évanouir comme par enchantement, dès le lendemain des noces. Une cérémonie qui coute horriblement cher, et à laquelle sont invités tous ceux qu'on connait comme ceux qu'on ne connait pas. Une « fête » qui fait trop de bruit, souvent de mauvais goût, et qui énerve les voisins. Une nuit de noces mémorable qui se passe dans la douleur et le déchirement. Des lendemains qui désenchantent et qui heurtent par une vérité trop crue et insoupçonnée. Un marié qui veut imposer son mode de vie, et qui nie avoir jamais promis le contraire. Une mariée qui découvre que son « prince charmant » n'est ni prince ni charmant. Une mariée qui se rend compte que son mari lui a caché ses cousins peu recommandables. Une mariée qui regrette rapidement sa liberté perdue. Un mari qui faute d'honorer ses engagements financiers, se met à pomper jusqu'à l'os, sa femme pour la réduire à la pauvreté la plus crue. Un mari qui se la coule douce, avec ses cousins et autres amis peu recommandables, au détriment d'une épouse qui fane à vue d'œil. Des querelles et protestations qui éclatent ça et là, et qui ne semblent pas trop dissuader le mari ingrat. Puis l'entourage qui s'alarme de la situation et qui commence à murmurer puis à crier tout haut sa désapprobation. Et enfin, la rupture, en attendant le divorce, qui se fera, bien évidemment, dans la douleur et parfois dans le sang. Bref une douloureuse expérience qui dure généralement le temps de la lune de miel. Ne dit-on pas en Tunisie, que les mariés de cet été rempliront les couloirs des tribunaux l'hiver prochain ? Et bien, on a l'impression, d'y être déjà, en hiver. A voir et à entendre les avis et commentaires des tunisiens à propos du comportement de leurs députés durant déjà, une année, on se dit, que les premières audiences auprès du juge matrimonial, sont pour demain ! En effet, Il y a des mariées qui se disent, qu'il se pourrait qu'avec le temps..., d'autres ont peur du qu'en dira-t-on, et d'autres qui y vont franchement, et de front, demandant le divorce et allant jusqu'à demander réparation !