La victime dans cette tragédie familiale est une jeune femme d'une trentaine d'années originaire de la localité d'Ouled Ayar de la délégation d'Oueslatia ,mariée à son cousin âgé de trente deux ans et ouvrier journalier. La vie n'a pas été tendre avec cette jeune femme. A douze ans elle a perdu sa mère emportée par une grave maladie. Son père qui n'a pas résisté à la solitude, a vite trouvé l'âme sœur, celle qui comblera le grand vide laissé par sa défunte épouse ; ce qui finit par contraindre l'adolescente à aller à Kairouan chercher du travail comme domestique chez des familles aisées. Quelques années plus tard l'adolescente a grandi. Elle est parvenue grâce à des économies épargnées depuis son arrivée dans la cité à acheter un lot de terrain dans un quartier populaire de la ville de Kairouan tout en continuant de en tant qu'aide ménagère dans les maisons, avec l'espoir de construire petit à petit une petite demeure dans l'attente de l'arrivée du prince charmant qui lui fera oublier ses années de misère Un départ réussi Une rencontre inopinée avec son cousin ouvrier journalier depuis des années dans une ville côtière, divorcé et sans enfants, a complètement métamorphosé sa vie. Ce dernier qui lui a déclaré son amour et son désir d'avoir beaucoup d'enfants le demanda en mariage. La jeune fille ne refusa pas l'offre et le mariage fut vite célébré en présence des parents et des voisins.Le couple qui a élu domicile dans la ville de Sousse a bien tenu la route au début. L'époux au casier judiciaire bien garni assurait, des revenus qu'il gagnait illicitement, par la vente de produits prohibés dit-on, alors que sa moitié, a continué à travailler chez des familles aisées avec l'objectif clairement annoncé : économiser le maximum d'argent pour aider son mari à acheter une maison. Après multiples sacrifices le couple parvint à en acheter une. Cette nouvelle demeure a coïncidé avec la naissance de leur premier enfant qui a égayé ce nouveau foyer. Le mari change de comportement ! Les choses ont changé par la suite. Le mari ayant une faiblesse pour l'alcool, s'est trouvé avec des dettes qu'il ne pouvait pas payer. Et pour sortir de ce pétrin ,il proposa à sa moitié la vente de la maison. Celle-ci lui signala que la maison est inaliénable. Le mari ne supportant pas l'idée de ne pas obtenir tout ce qu'il voulait mit au point un plan diabolique pour se débarrasser de cet obstacle qui se dressait devant lui et l'empêchait d'atteindre son objectif. La femme battue et maltraitée chercha asile chez son frère marié à sa belle sœur (la petite sœur de son conjoint) après avoir déposé plainte contre son mari. L'irréparable est commis Tout a commencé vendredi dernier dans la matinée quand le mari furieux et fou de rage se rendit chez son beau-frère (le frère de son épouse).Arrivé sur les lieux il ordonna à sa sœur de lui préparer un café avant de se diriger vers la chambre où se trouvaient son épouse et son enfant. D'un seul coup le mari s'est transformé en bête féroce, en assassin. Ni les pleurs de sa progéniture ni les supplices de sa moitié, ne l'ont fait reculer d'un pouce. A l'aide d'un couteau qu'il cachait dans les poches de sa veste il blessa mortellement sa femme et quitta la maison pour une destination inconnue. Les hurlements de douleur et les pleurs de l'enfant ont attiré l'attention de la belle sœur de la victime, dont l'arrivée fut tardive car la pauvre épouse est passée de vie à trépas. Une foule nombreuse a accompagné samedi dernier la défunte jusqu'à sa dernière demeure à Ouled Ayar.