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Bientôt, la saison des mariages : Qui s'y frotte s'y pique !
PHENOMENE DE SOCIETE
Publié dans Le Temps le 10 - 05 - 2010

En 2008 on a enregistré 9127 divorces pour 16000 mariages…
Où se situe donc le maillon faible ?
C'est bientôt l'été : des milliers d'unions ont lieu chaque année en cette saison estivale très estimée par les couples qui ont choisi de s'unir. Quoique le taux du célibat tende à la hausse chez nous alors que celui des divorces ne cesse de s'accroître, il y aura toujours des mariages chez nous.
En effet, l'année 2007 a déploré 12.557 divorces dont le taux le plus élevé s'est partagé entre Tunis, Sousse et Sfax et en 2008, il y a eu 9.127 divorces pour 16000 mariages.
Si la conjoncture économique pousse certains couples à serrer la ceinture en optant pour la formule « Mariez-vous pauvres, Dieu vous enrichira » ; d'autres, en revanche, ne lésinent pas sur les dépenses occasionnées par le mariage, qu'il soit civil ou traditionnel. Joie et bonheur ont rendez-vous chaque été avec les mariés et leurs familles. Mais à quel prix ?
Tradition oblige !
Le mariage traditionnel est devenu un calvaire pour la majorité de nos jeunes célibataires qui ont choisi de convoler en justes noces. Ce terme « noce » rappelle toute une série de cérémonies à célébrer une fois qu'on s'est décidé à se marier. D'ailleurs, de telles cérémonies font partie de la tradition à telle enseigne qu'on ne peut pas s'en passer. Il y a donc « les noces » (la cérémonie de mariage), précédées et suivies par « les nuits de noces » (les rites qui y sont reliés et organisés avant et après le jour du mariage) ; pour arriver enfin au « voyage de noces » (devenu banal chez nous). Et dire que chacune de ces cérémonies prête à des dépenses énormes que les familles des mariés doivent engager, histoire de satisfaire les invités qui ne sont jamais comblés et éviter d'être la risée et la médisance des voisins. C'est ainsi qu'il faut penser jusqu'au moindre détail lors du choix de la salle des fêtes, des modèles d'invitations à envoyer, aux différents repas à présenter aux invités, aux animations qui vont étoffer les soirées des noces, aux habits des noces (costumes du marié et robes et accessoires de la mariée, cette fameuse « kissoua » dont rêve chaque fille), à la décoration de la voiture de la mariée et au fleuriste qui va procurer le grand bouquet et faire le décor de la chaise nuptiale, à la troupe musicale à engager pour animer la soirée et au photographe qui va prendre les photos… Tout cela se paie et souvent à des prix prohibitifs. Même les couples qui ont opté pour une simple cérémonie organisée à la mairie de la ville n'échappent pas à la règle : ils doivent suer sang et eau, souvent pendant plusieurs années, pour parvenir enfin au bout du calvaire et voir enfin leurs rêves réalisés.
Que de temps et d'argent consacrés aux préparatifs !
Les préparatifs du mariage peuvent prendre sur des années : cela dépend des choix faits par le couple comme il peut être tributaire des caprices et des exigences de la future épouse et de sa famille auxquelles le prétendant doit s'y plier. La mode et les apparences peuvent aussi déterminer la nature des achats dont certains peuvent s'avérer inutiles. La tentation est souvent trop forte devant les promotions faites par les grandes surfaces, les foires des meubles ou les magasins d'électroménagers. Les jeunes fiancés n'hésitent pas non plus à recourir aux banques pour se procurer un crédit en vue de satisfaire des besoins pressants ou imprévus. Inutile de chercher si telles ou telles dépenses sont nécessaires ou superflues : l'essentiel est de faire mieux et de se distinguer ! Qu'il soit du côté du fiancé ou de la fiancée, la note est toujours salée, du fait que les prix flambent chaque année davantage. Prenons quelques exemples de préparatifs. D'abord, une fois la date du mariage fixée, il faut chercher vite la salle des fêtes qui soit disponible le jour J. Ces salles sont généralement réservées plusieurs mois avant la date du mariage. Pour la nuit des noces, certains réservent dans un hôtel, ce qui revient souvent plus cher. Le prix de location d'une salle des fêtes varie selon les services fournis et le luxe des lieux ; il se situe en moyenne entre 1000 et 5000 dinars. Parfois, la réservation d'une salle tient d'une véritable prouesse, tellement elles sont prises d'assaut même deux années avant. Ensuite, il faut penser à l'orchestre et aux chanteurs qui vont animer la soirée dont le cachet dépend du degré de la cote de popularité de tel ou tel chanteur. Une troupe de musique avec deux chanteurs peut exiger jusqu'à 1500 dinars ; ce chiffre augmente évidemment avec le nombre des chanteurs. La location de la robe de mariée peut dépasser les deux millions sans compter les accessoires (bijoux, coiffure, maquillage, bouquet…). Il faut aussi débourser pour le photographe, le cameraman et le décorateur. Entre tous ces prestataires de service, il faut compter entre 1000 et 2000 dinars. Les boissons, les gâteaux et les salés demandent souvent une grande somme d'argent, du fait que l'on a toujours tendance à présenter les meilleurs gâteaux de mariage qui se trouvent sur le marché. La voiture qui va amener les mariés jusqu'à la salle des fêtes et les ramener au foyer conjugal ou à l'hôtel à la fin de la soirée est payée assez cher surtout quand il s'agit d'une limousine qui est en vogue ces dernières années. Un voyage de noces ou un séjour d'une semaine à passer dans un hôtel au bord de la mer fait toujours partie du programme et là encore, il faut mettre le paquet. Pour tous ces préparatifs, les plus nantis, optant pour un grand luxe de détails, doivent sans doute casquer plus. Il faut tenir compte d'autres dépenses imprévisibles qui peuvent gonfler l'addition. N'additionnez surtout pas les prix avancés ci-dessus pour ne pas être choqués !
Les couples qui envisagent de se marier cet été sont certainement en train de faire leurs ultimes achats pour être fin prêts le jour J, après avoir conclu les contrats avec la salle des fêtes et la troupe musicale. Demandez-leur combien ils ont déjà dépensé en préparatifs, ils ne sauraient vous répondre avec exactitude car ils ont dépensé sans compter. Mais disons que le mariage traditionnel chez nous pourrait frôler les 30.000 dinars au prix courant. Il y a de quoi décourager pas mal de nos jeunes d'envisager de mariage et d'opter pour le célibat. Cependant, ceux qui optent avec audace doivent payer la facture !


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