Visite impromptue, ou visite pernicieuse ? C'est la question que soulève l'entrevue de Saida Akremi, épouse du ministre de la justice Nouredine Bhiri, avec Sami Fehri, qu'elle avait soutiré de sa cellule, la veille de son audience à une heure tardive de la nuit et sans autorisation préalable. L'avocate et présidente de l'association de défense des prisonniers politiques s'est rendue à la prison de Mornaguia pour signifier au détenu son objection et sa réprobation des programmes diffusés sur sa chaîne Attounissya, qui font fixation selon elle sur le gouvernement et caricaturent le bilan des autorités actuelles. Saida Akremi a balayé d'un revers de le main le refus d'accès qu'avait signifié le directeur de la prison, et s'est entretenue avec Sami Fehri jusqu'a tard dans la nuit, sans se soucier de la disposition ou non, du détenu à la voir. Dans un entretien téléphonique accordé à “Tunisie Numerique” L'avocate de Sami Fehri, Sonia Dahmani, est montée au créneau, exprimant son mécontentement vis à vis de ce qu'elle a qualifié de “faute d'appréciation” de Saida Akremi”. L'avocate de Samy Fehri à mis en garde contre les répercussions de cette visite sur la réputation du mari de Mme Akremi, rappelant qu'on ne peut séparer l'affaire de Samy Fehri du ministre de la justice. ” le doute pèsera sur le caractère de cette visite” a- t-elle prévenu. Sonia Dahmani a indiqué que cette visite “est la goutte d'eau qui a fait déborder le verre” et c'est ce qui lui a imposé cette mise en point.