“L'activité se porte bien, étant donné les perturbations causées par les troubles en Tunisie et en Egypte” a déclaré hier Manny Fontenla-Novoa, patron du voyagiste, alors qu'il présentait un rapport d'activité. Thomas Cook a totalisé 150 000 annulations dont 110 000 sur l'Egypte et 40 000 sur la Tunisie. Le groupe a confirmé que les perturbations sur ces deux destinations devraient lui coûter environ 20 millions de livres (23 M€) sur le deuxième trimestre de son exercice. Les vols ont repris fin février vers les deux destinations au départ du Royaume-Uni, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la France et de la Belgique. Ils redémarreront au départ de l'Europe du Nord le mois prochain vers l'Egypte et fin mai pour la Tunisie. Compte tenu des annulations et du temps nécessaire pour que la demande retrouve ses niveaux habituels, Thomas Cook pense qu'il opérera environ 70% du programme prévu initialement. Sur l'hiver, les réservations sont en deçà de ce qui avait été prévu sur tous les marchés. “Si l'on exclut l'impact de la Tunisie et de l'Egypte, les ventes ont bien progressé sur l'ensemble de nos marchés en Europe”, tempère le communiqué. Au 26 mars, Thomas Cook annonce que les réservations pour l'été en cumulé depuis le 1er octobre s'affichent à la hausse par rapport à la même période l'an dernier sur la plupart des marchés. L'activité est dynamique en Europe du Nord (+11%) et sur les marchés d'Europe centrale (+4%) mais “le rythme de prise de commandes a ralenti sensiblement” au Royaume-Uni, dû aux incertitudes qui persistent sur le plan économiques, ainsi que sur la division Europe de l'Ouest et de l'Est, dont fait partie la France. Le groupe attribue ce léger retard (-1%) à la popularité de l'Afrique du Nord sur les marchés français et belge.