Une équipe de l'Institut National du Patrimoine a effectué, mercredi, une opération de sauvegarde de quatre chambres funéraires à Bir El Ayeb, à Lamta (gouvernorat de Monastir). Cette découverte corrobore les informations connues sur l'architecture funéraire au Sahel et à Lamta, a précisé M. Habib Ben Younès, directeur au développement des musées, spécialiste en histoire punique au Sahel, soulignant que la date de ces chambres taillées dans les roches remonte aux 3ème et 2ème siècles avant J.-C de la période punique qui a les caractéristiques de la civilisation libyque et phénicienne. Chacune des quatre tombes comporte un escalier situé à gauche de la chambre funéraire dont les paliers ne dépassent pas 40 cm, un hall et une chambre funéraire de 2m sur 2m avec une hauteur de 1,5 m comportant entre un et trois squelettes, a précisé M. Néjib Belazreg, Responsable des sites archéologiques, à Lamta et Bekalta. Les squelettes appartenant à des adultes sont effrités à cause de l'humidité, a fait remarquer Mme Sihem Roudelsi, paléoanthropologue, soulignant que les os collectés seront transférés au laboratoire d'entretien et de restauration des os au musée de Carthage. Les céramiques seront envoyées au laboratoire central à Ksar Saïd pour des travaux de restauration et d'entretien, a confirmé M. Néjib Belazreg. Il y a lieu de noter que cette découverte intervient à la suite de travaux de construction d'une maison menés par un citoyen et ayant causé certains dégâts à deux chambres funéraires. L'une de ces chambres a fait l'objet de vol très ancien, a affirmé M. Habib Ben Younès.