Les dirigeants tunisiens aiment à distiller des aveux dans la presse internationale . Acculés au silence et minimisant autant que faire se peut les déclarations dans les médias nationaux, ils se languissent à lancer des piques à l'égard de leurs opposants depuis l'étranger. Après la course vers l'autoritarisme du président Moncef Marzouki, c'est au tour du président de l'ANC, Mustapha Ben Jâafer de mettre en garde les opposants d'Ennahdha. Dans un entretien accordé au journal « Ashark Al Awsset », le président de l'ANC a ouvert le feu contre Nidaa Tounès. Exprimant ses craintes que ce mouvement ouvre la porte vers le retour des RCDistes impliqués dans la corruption, MBJ a affirmé que la justice transitionnelle les filtrera. Il a souligné, par ailleurs, qu' « ils ont été les premiers à avertir du danger de la contre-révolution ». Par ailleurs, Musthapha Ben Jâafer a écarté l'hypothèse que Nidaa Tounès puisse constituer une alternative à Ennahdha. « Nidaa Tounes ne dispose d'aucun programme, son unique programme est d'être contre Ennahdha » a-t-il asséné, et d'assurer que le peuple connaît tout à chacun et ce qu'il faisait avant la révolution. « seules les forces conciliantes pourront diriger le pays car elles éviteront la confrontation entre les tunisiens » a estimé MBJ. Evoquant les prochaines élections, le président de l'ANC a affirmé que son parti défendra ses convictions lors des prochaines élections de manière indépendante ».