Ce dimanche, il est seul, face à son destin, Lotfi ben Jeddou. Il a été laissé seul, face à la gestion du soi-disant congrès des Ansar Achariâa. On dirait qu'il a « un peu » forcé la décision d'interdire ce congrès, puisque les éminences du gouvernement et de l'Etat ont préféré le laisser patauger tout seul, devant ses responsabilités et son destin. C'est ainsi, qu'Ali Larayedh a choisi de quitter le pays pour d'autres cieux, Ô combien plus cléments et accueillants, en l'occurrence le Qatar, où il est parti à la tête d'une imposante délégation gouvernementale, sans oublier au passage de faire un petit crochet par le plateau d'Al Jazeera, histoire de verser un peu plus d'huile sur le feu, en s'attaquant de front aux fidèles d'Ansar Achariâa et en les traitant de « terroristes ». De son côté, Rached Ghannouchi a choisi la même stratégie, en prenant hier son envol vers la Belgique. Il paraitrait aussi, d'après certains témoignages émanant de l'aéroport de TunisCarthage, que Marzouki aurait décollé hier vers le pays du soleil levant. Ben Jeddou aura donc à gérer tout seul, comme un grand, son problème d'Ansar Achariâa. Mais ce que ces messieurs semblent ignorer, c'est qu'il gère effectivement comme un grand et qu'il n'est pas si seul que çà, le Ben Jeddou, puisqu'il est resté en très bonne compagnie, du moment que la majorité des tunisiens se sont rassemblés derrière lui pour le soutenir !