Bien que battu par Zamalek (2-1) samedi, le Club Africain se qualifie pour les 16èmes de finale de la Ligue des Champions. La fin de match a été marquée par l'agression des joueurs tunisiens par des supporters cairotes déchaînés. L'histoire se répète. Après le caillassage du bus de la sélection algérienne fin 2009, ce sont aujourd'hui les joueurs du Club Africain qui ont été agressés en plein match par des supporters de Zamalek, furieux de voir leur équipe victorieuse (2-1) éliminée (aller : 4-2 pour le CA) après de supposées erreurs d'arbitrage, dont l'annulation d'un but pour un hors-jeu flagrant à la 93ème. La fin de rencontre a été l'occasion pour les plus virulents d'entre eux d'envahir le terrain par dizaines et de se ruer sur les onze Clubistes et leur staff. Livrés à eux-mêmes par des forces de l'ordre dépassées et davantage soucieux de former un cordon de sécurité autour des arbitres algériens de la rencontre, également objets de la vindicte populaire, les Tunisiens ont pu se mettre à l'abri tant bien que mal, aidés par quelques supporters plus raisonnables des Chevaliers Blancs. Le lynchage a heureusement été évité. On ne dénombrerait que quelques blessures légères. Avant cette détestable conclusion, les débats avaient d'abord été dominés par les locaux, mieux entrés dans la partie et auteurs de l'ouverture du score sur penalty, par Fathallah (29ème, 1-0). Les Clubistes réagissaient dans les minutes suivantes par Ben Yahia, dont le coup franc magnifique trouvait la lucarne (35ème, 1-1). C'est ensuite Mohamedi qui redonnait l'avantage aux Cairotes (45ème, 2-1). Face à des Tunisiens réduits à dix par l'expulsion d'Iffa à l'heure de jeu, le Zamalek poussait en vain, Nefzi gagnant notamment un face-à-face avec Shikabala. On connaît la navrante suite. La réaction de la CAF est maintenant attendue avec impatience.
