Le président français François Hollande, va entamer dans les quelques jours qui viennent, une visite d'Etat en Tunisie. De quoi va-t-il discuter avec les autorités tunisiennes ? Du soutien de la France à l'économie tunisienne ? De son soutien au processus de transition ? De son satisfecit de l'évolution des droits de l'homme en Tunisie ? Les français ont de tout temps été de fervents défenseurs des droits de l'homme partout dans le monde. Ils ont de tout temps, conditionné leurs positions vis-à-vis des gouvernements en rapport avec les performances de ces derniers en matière de respect des droits de l'homme. Il est bien établi, que la France a fait pression sur le pouvoir tunisien, afin de faire libérer les Femens européennes des prisons tunisiennes, avant de confirmer la visite d'Etat de François Hollande. Par ailleurs, les médias français, se sont emparés de l'affaire de l'emprisonnement du rappeur Weld El Quinze, qui est partout considéré comme prisonnier d'opinion. Est-ce que ce « cas » sera mis sur la table des discussions entre le président français et ses hôtes tunisiens ? Et dans ce cas, est ce que le dossier des autres détenus politiques qui croupissent dans les geôles de la Troïka, à savoir, les anciens ministres de Ben Ali, ne sera pas aussi abordé par Hollande ? Sachant qu'en attendant la prise de position officielle, les médias français ont témoigné un intérêt grandissant à la question du projet de la loi d'exclusion des ex-cadres de l'ère Ben Ali, qu'ils trouvent « indécente » , rejoignant ainsi, l'avis émis à propos de l'affaire par Human Rights Watch. Il ne serait, donc, pas exclu que le dossier des ex-ministres de Ben Ali, détenus à la Mornaguia soit abordé sur la table des discussions de François Hollande avec les autorités tunisiennes, à moins que le respect et l'intérêt que portent les français aux questions des droits de l'homme, se limitent à leurs ressortissants, fussent-ils des militantes aux seins nus !