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Tunisie : Crise politique : Le carré d'as de l'UGTT face aux coups de bluff!
Publié dans Tunisie Numérique le 21 - 08 - 2013

Les consultations se poursuivent bon train, sur les scènes publiques, les coulisses et les cénacles fermés. Hormis les effets d'annonce et les assauts médiatiques, rien n'en filtre. Rien à se mettre sous la dent. Les manœuvres prolifèrent autant les appels au consensus. Les fuites en avant et les tacles par derrière sont légions. Le paysage politique est figé. Chacun campe sur ses derniers retranchements, multipliant les banderilles et les ballons d'essai. La course aux dénigrements et aux procès d'intentions bat son plein. De part et d'autre, les leaders sont diabolisés, voués au vindicte populaire. Dos à dos, les deux camps sont accusés d'être les premiers responsables de la crise politique. Dans la cohue, l'opacité et la terreur, le bon peuple ne sait plus vers quel côté donner de la tête. Il en a le tournis, voire même la nausée. Rien n'annonce l'imminence d'une solution de sortie de crise. On ne fait pas la politique avec les professions de foi et les bonnes intentions.
Piégées par leur propre guerre de positionnement, intraitables, bouchés à l'émeri, les parties au conflit jouent le pourrissement de la situation. Ennahdha n'avance pas d'un orteil et le Front du Salut National ne recule pas d'une semelle. L'œil noir et la mine faussement confiante, les protagonistes se regardent en chiens de faïence. Toutes griffes dehors. Aucun compromis en gestation et, encore moins, en perspective. En tous cas, les deux blocs opposés, par trop intraitables, ne sont pas dans la même configuration. D'une part, une Troïka, effritée et désarticulée, parlant de diverses voix où seul Ennahdha joue le rôle de chef de file et de fer de lance, braqué derrière sa suggestion de « Gouvernement d'union nationale » conduite par l'actuel chef de gouvernement . D'autre part, le Front du Salut National, coalition qui semble plus unie et plus solide, pour qui, la seule alternative consiste à dissoudre le gouvernement et l'ANC.
Pourtant, en tenant le bâton au milieu, l'UGTT, appuyée par les principales organisations nationales, a ouvert la voie de règlement et donné aux deux camps en conflit l'opportunité de sceller la paix des braves, sans rompre avec leur base populaire ou donner l'impression d'essuyer un échec. La proposition de l'UGTT constitue bien un parapluie pour tout le monde. Il s'agit d'un bon compromis. Aucune partie n'en sortirait perdante de cette tente dont les initiateurs se veulent fondateurs et fédérateurs. Qu'est ce qui empêche Ennahdha d'en adhérer à l'idée ? A moins que derrière cette position de refus se faufile la crainte de céder le pouvoir, du moins en partie, l'ANC restant sous sa coupe, auquel cas la question s'impose d'elle-même : Pourquoi cette angoisse à lâcher le gouvernement et à remplacer son chef par une personnalité tunisienne reconnue, consensuelle , compétente et neutre.
En réponse, d'aucuns ont franchi le pas pour suspecter des velléités d'instrumentaliser les prochaines élections et de dissimuler certains dossiers fumeux. Après tout, le fiasco gouvernemental est un constat imparable. S'entêter à avoir raison et ramer à contre courant est suicidaire à terme. Il n'est pas interdit d'observer qu'Ennahdha est, plus que jamais, l'otage de son propre aile dure, de ses faucons! Quant à la Troïka, elle n'est plus , depuis belle lurette, qu'une coquille vide, devenue beaucoup plus un handicap qu'une alliée pour les stratèges d'Ennahdha. Elle ne vaut plus un clou. En cas de besoin, si l'enjeu l'exige, ce dernier n'hésiterait pas une seconde à faire sauter définitivement la Troïka, ou ce qu'il en reste, comme un fusible. Aussi bien Moncef Marzouki que Mustapha Ben Jaafar pourraient être l'objet d'une monnaie d'échange et être, par conséquent, évincés de leur poste dans le cadre d'un deal avec les partenaires en négociations qu' Ennahdha considérerait gagnant.
Dans le même ordre d'idées, pourquoi le Front du Salut National n'a pas clairement défini sa position à l'égard du projet présenté par l'UGTT ? Il a certes placé la barre un peu haute, mais il pourrait toujours, comme tactique de repli, choisir la tente de l'UGTT, qui plus est un allié objectif et historique des forces de gauche. Il n'est pas dit que les militants et les sympathisants du Front du Salut National en rejettent le principe ou en accusent les maitres d'œuvre de complicité ou de combine ou même de concession irrecevable. il est clair que les membres du Front du Salut National ont retenu la leçon de la manœuvre entreprise, avec certain brio, par Ennahdha, après l'assassinat de feu Chokri Belaid, pour se dépêtrer de sa double crise, interne et externe et pour utiliser l'opposition comme chair à canon dans sa guerre de reconquête de ses positions. Bien sûr, l'opposition se garde bien de ne pas vivre le même scénario, après l'assassinat de feu Mohamed Brahmi. Ce qui explique un peu son levée de bouclier et sa posture plutôt radicale.
Maintenant, sur la table des négociations, la seule alternative crédible, viable et fiable est celle soumise par l'UGTT. Elle invite au débat et ne met pas en opposition les deux blocs. Le poker menteur et le coup de bluff n'ont que trop duré. Personne ne détient le carré d'as. Chacun dispose de quelques cartes qu'il entend jouer à fond au meilleur timing de la partie pour renverser la table sur son adversaire. On n'arrête pas de faire, de défaire et de refaire la donne.
En résumé, la balle est plus dans le camp d'Ennahdha que dans celui de son adversaire dans la mesure où il a plus à perdre sur le chaos se poursuit. A près tout, c'est lui qui est au pouvoir et non l'opposition, et, à ce titre, il lui revient de faire preuve de plus de souplesse.


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