Les députés britanniques ont voté jeudi 29 août contre la motion gouvernementale présentée par le premier ministre, David Cameron, qui demandait l'accord pour une intervention militaire en Syrie en réponse aux lourds soupçons d'usage d'armes chimiques par Damas. David Cameron a déclaré qu'il prenait note de cette décision et qu'il restait « attaché au respect de la volonté de la Chambre des Communes ». La motion, présentée par David Cameron et soumise au vote, condamnait l'usage d'armes chimiques « par le régime de Bachar Al-Assad », et réclamait une intervention de la communauté internationale, « impliquant si nécessaire une action militaire légale et proportionnée ». Lors de son allocution, David Cameron avait cependant reconnu qu' »il n'y avait pas 100 % de certitude » sur la responsabilité de l'attaque présumée à l'arme chimique en Syrie, tout en redisant sa conviction qu'elle avait été menée par le régime syrien. Il a exhorté les députés à « répondre à un crime de guerre » en adoptant une motion autorisant le principe d'une intervention militaire en Syrie. Au terme du débat, les travaillistes avaient déclaré qu'ils voteraient contre la motion. Les députés britanniques avait, auparavant reçu une lettre du porte-parole du Parlement syrien, Jihad Allaham, dans laquelle il leur enjoint de renoncer à une guerre qui « plongerait la Syrie et la région tout entière dans un cataclysme ». Tout en rappelant le préalable « des milliers de soldats britanniques tués en Afghanistan et en Irak ». Jihad Allaham a demandé aux parlementaires d'attendre les conclusions de l'enquête des émissaires de l'ONU sur l'utilisation d'armes chimiques tout en insistant sur le caractère illégal d'une intervention militaire du Royaume-Uni sans l'aval du Conseil de sécurité, avant de conclure que « le plus important, en réalité, est que nous combattons la même menace terroriste », incarnée par Al-Qaida.