Trente-quatre avocats ont déposé leurs candidatures au comité directeur de l'Association Tunisienne des Jeunes Avocats (ATJA), dont l'Assemblée générale élective se tiendra le 23 avril à Tunis. Initialement prévue le 26 mars dernier, cette Assemblée vient d'être reportée au 23 avril à la demande de plusieurs candidats au comité directeur de cette association professionnelle fondée en 1971 par feu Me Abderrahmane El Hila. La demande de report de ce premier rendez-vous électoral post-révolutionnaire dans le monde du barreau a notamment émané de candidats proches des courants de gauche, des nationalistes arabes et des indépendants, qui ont argué d'un délai insuffisant pour mener leurs campagnes électorales. Les avocats membres du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD, parti de Ben Ali dissous récemment par la justice), qui avaient “décroché la timbale” lors des précédentes élections en remportant la totalité des sièges du comité directeur, ont délibérément renoncé à se lancer dans la course électorale. Bien que leur mandat n'expire qu'en mars 2012, les avocats proches de l'ex-parti au pouvoir ont choisi unanimement d'avancer les élections «afin que l'association soit en phase avec l'esprit de la révolution du 14 janvier». Les islamistes favoris En l'absence des RCD-istes, la compétition s'annonce très serrée entre trois courants : les islamistes, la gauche et les nationalistes arabes ; en atteste l'opposition des islamistes au report de l'Assemblée générale. Les candidats proches du Mouvement Ennahdha estiment qu'ils disposent d'une grande chance de remporter haut la main les élections vu que leur liste est arrivée tout juste derrière celle soutenue par le RCD lors des précédentes élections. La gauche et les nationalistes n'entendent pas, toutefois, se laisser faire. Il n'est d'ailleurs pas exclu que ces deux courants nouent une alliance électorale pour pouvoir faire face aux islamistes. Il est à rappeler que l'Ordre national des jeunes avocats et l'ATJA a longtemps constitué un refuge pour les sensibilités politiques qui ne parvenaient pas à s'exprimer publiquement au niveau du champ politique du temps du régime de Ben Ali. Face au verrouillage systématique de la vie politique, le barreau a toujours représenté un espace politique «libéré» et reflétant la diversité politique réelle du pays. Liste des candidats 1- Assia Haj Salem 2- Abdelkader Ben Souissi 3- Béchir Barhoumi 4- Barni Tlili 5- Raoudha Saïdi 6- Anis Bjaoui 7- Wiam Dabboussi 8- Nizar Jabri 9- Mourad Ferjani 10- Chawki Abdennadher 11- Riadh Ben Hmida 12- Fredj Arabi 13- Lotfi Ezzeddine 14- Hosni Béji 15- Mohsen Saoudi 16- Anouar Ouled Ali 17- Jamel Jbahi 18- Dhiaeddine Mourou 19- Hatem Maâtouk 20- Habib Chelbi 21- Mohamed Idriss 22- Faouzi Jaâllah 23- Sabiha Belhaj Salem 24- Leila Haddad 25- Latifa Habbachi Habibi 26- Moôti Dakhli 27- Azaiez Ben Slimane 28- Saoussen Salami 29- Mohamed Faouzi Bel Aïd 30- Saber Kdiri 31- Imen Souissi 32- Yacine Jabar 33- Islam Omrani 34- Imen Bjaoui