Taoufik Bouderbala, président de la Commission nationale d'investigation sur les dépassements et les violations dans les évènements qui ont accompagné à la révolution tunisienne, a déclaré lors d'une conférence de presse aujourd'hui, qu'il n'y avait pas de “snipers” pendant la révolution mais plutôt, “des tireurs d'élite”, ils faisaient partie des agents de l'ordre public et étaient installés sur les toits d'où ils visaient leurs victimes. Il a ajouté que selon des sources sures “Ben Ali a ordonné de bombarder le gouvernorat de Kasserine, mais heureusement que ces ordres n'ont pas été exécutés par l'armée tunisienne. Le président de la commission a justifié la lenteur du processus d'investigations par le volume de travail confié à la commission et par le nombre de dossiers à traiter. Selon le président de la Commission, des viols de 4 jeunes garçons ont été révélés, alors qu'aucun cas de viol de jeunes filles n'a été enregistré. “Ceci est probablement dû à l'aspect sensible du sujet et à son impact sur les familles et le futur des filles violées”, ajoute M. Bouderbala. La commission instiguera, quand même la question des femmes qui auraient été violées, et elle sera accompagnée par l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates qui ont une capacité d'expertise fiable. Monsieur Bouderbela a déclaré aussi que trois dossiers classés «bavures » accusent des responsables militaires qui ont tiré sur des civiles pendant le couvre feu. Le Chef de la commission a promis d'organiser une conférence de presse, chaque mois, pour présenter aux médias les avancées des travaux de la commission. A la fin de la conférence, M. Taoufik Bouderbala a appelé les membres de la société civile à apporter l'aide qui se doit aux familles des martyrs ainsi qu'aux familles nécessiteuses.