Il avait adopté son discours et a nettement pris ses distances de ceux qui lui rappelaient les élans de sa jeunesse. La volte-face du président du mouvement Ennahdha à l'égard des islamistes extrémistes se confirme. Appelé à s'exprimer sur la dernière attaque ayant ciblé le domicile du ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, à Kasserine, Rached Ghannouchi à vivement condamné ce « crime abject » perpétré par des mains étrangères à l'islam. Le président du mouvement Ennahdha a d'ailleurs estimé que l'attaque de Kasserine ne visait pas uniquement la personne du ministre de l'Intérieur mais sa représentation des institutions de l'Etat et d'un gouvernement indépendant. « Les auteurs de cette attaque cherchent à ébranler le processus de transition. Néanmoins, ca restera un cas isolé car les tunisiens rejettent le terrorisme » a conclu Rached Ghannouchi.